Bureau central interallié
Le bureau central interallié est un bureau de centralisation des informations obtenues par les services de renseignement militaires des Alliés durant la Première Guerre mondiale.
Mise en place modifier
Au cours de l'année 1915, les belligérants mettent en place les bureaux administratifs, garants de la gestion d'une guerre longue.
Contexte modifier
Ainsi, au cours du premier semestre 1915, les Alliés multiplient les réunions entre spécialistes du renseignement, afin de faciliter la collecte et le partage de renseignements de nature économique[1]. Ainsi, le , se tient sous la présidence d'Alexandre Millerand, alors ministre de la guerre, une réunion visant à permettre une rationalisation des activités des diverses agences de renseignement alliées[1].
Création modifier
Le bureau est officiellement créé, une fois approuvé le par Joseph Galliéni, ministre de la guerre à partir du [2].
Activités modifier
mutualisation et coordination du renseignement modifier
Moyens d'action modifier
coups d'éclat modifier
Dès sa mise en place, le bureau central participe au démantèlement des réseaux d'espionnage des puissances centrales aussi bien dans les pays alliés que dans les pays neutres : ainsi, les renseignements obtenus lors du vol de documents secrets dans les locaux diplomatiques des puissances centrales aux États-Unis en 1916, publiés dans la presse britannique, contribuent à tendre les relations entre le Reich et ses alliés, d'une part, et les États-Unis de l'autre[N 1],[3].
Disparition modifier
Notes et références modifier
Notes modifier
- Ces documents démontrent l'action des services secrets germano-austro-hongrois aux États-Unis : ces services ont alors tenté d'encourager le mécontentement des ouvriers employés dans des usines honorant des commandes alliées
Lien internet modifier
Références modifier
- Bourlet 2004, p. 90.
- Bourlet 2004, p. 91.
- Renouvin 1934, p. 347.
Voir aussi modifier
Bibliographie modifier
- Michaël Bourlet, « Jean Tannery (1878-1939) à l'origine de la guerre économique », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 2, no 214, , p. 81-95 (DOI 10.3917/gmcc.214.0081, lire en ligne).
- François Cochet, « 6-8 décembre 1915, Chantilly : la Grande Guerre change de rythme », Revue Historique des Armées, no 242, , p. 16-25 (NB : la pagination des citations dans l'article correspond à celle du document PDF généré à la demande) (lire en ligne).
- Pierre Renouvin, La Crise européenne et la Première Guerre mondiale, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Peuples et civilisations » (no 19), , 779 p. (BNF 33152114).
- Georges-Henri Soutou, L'Or et le sang : les buts de guerre économiques de la Première Guerre mondiale, Paris, Fayard, , 963 p. (ISBN 2-213-02215-1).