Brigade marine d'Extrême-Orient
La brigade marine d'Extrême-Orient (BMEO) est une unité amphibie de la Marine nationale. Formée en 1944, elle opère au début de la guerre d'Indochine et est dissoute en 1947.
Brigade marine d'Extrême-Orient | |
Création | 1944 |
---|---|
Dissolution | 1947 |
Pays | France |
Branche | Marine nationale |
Type | Brigade |
Rôle | Opération militaire amphibie |
Effectif | 3 000 (en 1945) |
Fait partie de | Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient |
Ancienne dénomination | Brigade légère marine d'Extrême-Orient |
Devise | Marine tient empire |
Guerres | Guerre d'Indochine |
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Historique
modifierLa BMEO est organisée à Arcachon à partir de décembre 1944, d'abord sous le nom de brigade légère marine d'Extrême-Orient (BLMEO). Début 1945, son organisation est arrêtée avec[1] :
- le régiment blindé de fusiliers-marins, ancienne unité de chasseurs de chars de la 2e division blindée, privé de chars ;
- un groupement de canonniers-marins ;
- compagnie de transmissions ;
- compagnie de réparation ;
- compagnie commando (Merlet[2]) ;
- élément du service de santé ;
- centre administratif.
L'escadron de traditions du 1er régiment de fusiliers marins (trois ou quatre pelotons) est également rattaché à la brigade mais assure la garde de l'état-major de l'amiral Thierry d'Argenlieu[3],[4].
La compagnie commando débarque fin octobre 1945 et participe aux premières opérations de reprise de la Cochinchine[1],[5], hors du contrôle français depuis le coup de force japonais en Indochine de mars 1945 suivie de la capitulation japonaise en août. Le reste de la brigade débarque début janvier 1946 et participe aux opérations contre le Việt Minh en Cochinchine et au Tonkin[1].
Peu à peu transformée en unité amphibie fluviale (dotée de jonques motorisées et chalands puis de LCA, LCVP, LCM, LCI et LCT)[6], la brigade est dissoute le et forme le lendemain la flottille amphibie d'Indochine Sud et la flottille amphibie d'Indochine Nord[3],[7].
Devise
modifierMarine tient empire[8]
Insigne
modifierL'insigne présente un dragon, l'ancre de la marine, la devise et l'inscription brigade marine d'Extrême-Orient[9].
Références
modifier- Paul Ladrange, « La Brigade marine d'Extrême-Orient (B.M.E.O.) », Revue historique des Armées, vol. 189, no 4, , p. 88–94 (DOI 10.3406/rharm.1992.4195, lire en ligne, consulté le )
- Guillaume Hezez, « Mer : Les commandos-marine en Indochine de 1947 à 1954 », Revue historique des Armées, vol. 190, no 1, , p. 142–143 (lire en ligne, consulté le )
- Ludovic Bonnardet, « Mer : Marine et fusiliers marins en Indochine de 1945 à 1947 », Revue historique des Armées, vol. 189, no 4, , p. 142–143 (lire en ligne, consulté le )
- Fleury 1980, p. 89.
- Louis Durteste, « La Marine et l’Indochine, 1938-1947, anciens et nouveaux combats », Revue historique des Armées, vol. 211, no 2, , p. 47–60 (DOI 10.3406/rharm.1998.4752, lire en ligne, consulté le )
- Bernard Estival, « Le concept de Dinassaut de la guerre d'Indochine à la guerre du Viêt-Nam », Revue historique des Armées, vol. 192, no 3, , p. 110–125 (DOI 10.3406/rharm.1993.4278, lire en ligne, consulté le )
- Durteste 2000, p. 292.
- Jean-Benoît Cérino, « "Marine tient Empire" : l'engagement naval en Indochine (1945-1946) », Revue historique des Armées, vol. 204, no 3, , p. 89–105 (DOI 10.3406/rharm.1996.4581, lire en ligne, consulté le )
- Pierre Berlan, « La brigade légère marine d'Extrême-Orient », Symboles & Traditions, no 231, , p. 30-31 (lire en ligne)
Bibliographie
modifier- Robert Kilian, Les fusiliers marins en Indochine : La Brigade Marine du Corps expéditionnaire d'Extrême-Orient Septembre 1945 - Mars 1947, Berger-Levrault, , 256 p. (EAN 9782307428725, BNF 32308139).
- Georges Fleury, Fusiliers marins et commandos: Baroudeurs de la Royale, Copernic, (ISBN 978-2-402-27566-8, lire en ligne), p. 167.
- Louis Durteste, « La Marine dans la guerre d'Indochine: une adaptation retrouvée », dans Maurice Vaïsse (dir.), L'Armée française dans la guerre d'Indochine (1946-1954) : Adaptation ou inadaptation, (lire en ligne), p. 271-313.