Max Marie Paul Adrien Champion Dubois de Nansouty, dit Adrien de Nansouty ou Max de Nansouty, est un officier de marine français né le à Dijon et mort au combat le à Tahiti.

Adrien de Nansouty
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Biographie modifier

Max Marie Paul Adrien Champion Dubois de Nansouty naît le à Dijon[1]. Il est le fils d'Eugène Champion de Nansouty et d'Herminie Dubois d'Aizy[2]. L'un de ses quatre frères et sœurs, Etienne, sera général sous le Second Empire puis fondateur de l'observatoire du Pic du Midi de Bigorre[2].

Adrien de Nansouty étudie à l'Ecole navale à partir de l'âge de 16 ans[1]. Il y navigue sur le vaisseau Orion (1832-1833), puis sur le brig Méléagre (1833-1835) et la frégate Iphigénie (1835-1836)[1]. Nommé enseigne de vaisseau le , il sert successivement sur la frégate Arthémise puis sur le vaisseau Montebello (1840-1841) avant d'embarquer en 1842 comme officier en second à bord de l'aviso à vapeur Phaéton, de la Division navale du Pacifique[1]. Il est promu le au grade de lieutenant de vaisseau[1] (il meurt avant d'être informé de cette promotion[3]).

Son bâtiment prend part à la conquête de Tahiti par la France : si la souveraineté française est proclamée le elle attise encore en 1844 une forte résistance commandée par la reine Pōmare IV et soutenue par les Anglais[1]. En mars à Mahaena (en), sous les ordres du capitaine de vaisseau Bruat, le Phaéton bombarde une troupe de 1 500 combattants opposés aux Français et conduits par une princesse tahitienne, Teritoua. La manœuvre est vaine, et Bruat lance à l'assaut du retranchement 461 hommes issus des corps de débarquement des frégates Charte et Uranie, de la corvette Embuscade et du Phaéton. Le Nansouty commande une charge à la baïonnette. Percé de trois[1] ou six[3] balles, il est une des dix-huit victimes françaises de cette escarmouche qui se clôt par la dispersion des autochtones[1].

Il est enterré sur un îlot situé à environ 500 mètres au large de Mahaena (en), appelé Taaupiri ou îlot Nansouty[1],[4]. Au XXIe siècle la tombe a disparu après qu'une tempête a réduit la superficie de l'île[5].

Références modifier

  1. a b c d e f g h et i ["Histoire de la Polynésie orientale" (E. Caillot Paris 1910) page 236 - (Département Marine du Service historique de la Défense cote II-V-16)] « Mémorial des officiers de marine », sur memorial-aen.fr,
  2. a et b « Adrien Champion de Nansouty », sur roglo.eu (consulté le )
  3. a et b « Motu Taaupiri, dit Nantousy : (extrait du Moniteur Universel du 25 février 1845) », sur Tahiti Heritage, (consulté le )
  4. Henry Teuira, « Anciennes divisions des îles de la société et des îles voisines. — Liens politiques », dans Tahiti aux temps anciens, Société des Océanistes, coll. « Publications de la SdO », , 75–125 p. (ISBN 978-2-85430-076-5, lire en ligne)
  5. « Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le )