Aïcha (régente de Touggourt)

Régente de Touggourt

Lalla Aïcha (arabe : للا عائشة) fut régente du sultanat de Touggourt de 1833 à 1846[1],[2].

Biographie

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Aïcha est née dans la famille Ben-Gana[3] qui se voit attribuer le titre de « cheikh el-Arab » par les Français[4],[5],[6]. D'après certaines sources, elle épouse Amer, sultan de Touggourt (1822-1830)[7]. Selon d'autres, elle est la veuve d'Ibrahim III (1830-1831)[8]. Aïcha est la mère du sultan Abd ar-Rahman (1840–1852).

D'après des écrits de Sulayman IV, dernier sultan des Beni Djellab, datant de 1854, la période du règne de Aïcha est marquée par des fortes tensions au sein de la famille royale.

Alors que son demi-frère le sultan Ali dirige le Touggourt, Aïcha et quelques uns de ses courtisans le renversent en l'empoisonnant et prennent le pouvoir au nom de son fils Abd er-Rahman alors âgé de huit ans, mettant en place une régence. Prenant le titre de « khalifa »[9], elle s'occupe des affaires de son royaume avec une certaine habilité. Durant la régence, elle se maintient au pouvoir en tuant ses opposants et rivaux potentiels dont le fils de Sulayman[10]. Toujours d'après Sulayman IV, elle monte à cheval, porte un pistolet à sa ceinture et fume du haschich. Elle dirige ainsi le royaume jusqu'à ce que son fils soit assez grand pour le faire lui-même[3].

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lalla Aicha, regent of Touggourt » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Willy Jansen, Women without men : gender and marginality in an Algerian town, Leiden, Brill Archive, , 303 p. (ISBN 90-04-08345-6, lire en ligne), p. 83.
  2. Ben Cahoon, « Algeria », sur worldstatesmen.org (consulté le ).
  3. a et b « تاريخ دولة بني جلاب فرنسي », sur touggourt.org, جوهــــــرة الواحات تقــــرت (consulté le ).
  4. Benjamin C Brower, A Desert Named Peace : The Violence of France's Empire in the Algerian Sahara, 1844-1902, Columbia University Press, , 480 p. (ISBN 978-0-231-51937-3, lire en ligne), p. 259.
  5. Algeria : Tableau de la situation des établissements français dans l'Algérie en 1837-54. Journal des opérations de l'artillerie pendant l'expedition de Constantine, Oct. 1837. Tableau de la situation des établissements français dans l'Algérie précédé de l'exposé des motifs et du projet de loi, portant demande de crédits extraordinaires au titre de l'exercice, (lire en ligne), p. 4.
  6. Nico Kielstra, « The decline of tribal organization in the Souf (S.E. Algeria) », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, vol. 45,‎ , p. 11–24 (lire en ligne, consulté le ).
  7. « سلاطيــــــــــــــن تقرت "فرنسي" (citing Magali-Boisnard, Sultans de Touggourt Paris: Paul Geuthner, 1933 », sur touggourt.org, جوهــــــرة الواحات تقــــرت (consulté le ).
  8. Société archéologique, historique et géographique du département de Constantine, Recueil des Notices et Memoires de la Société archéologique de la province de constantine - Touggurt, Constantine, L. Arnolet, (lire en ligne), veuve d'Ibrahim et mère de Sidi-Abd-er-Rahman-bou-Lifa (p.222).
  9. Algeria : Moniteur algerién. Journal officiel de la colonie. nr. 532-880 (5 avril 1843-10 fevr. 1848) 2 v, (lire en ligne), p. 703.
  10. René Pottier, Histoire du Sahara, Nouvelles Editions Latines, , 97– (ISBN 978-2-7233-0859-5, lire en ligne).