Éliane Lejeune-Bonnier

organiste et compositrice française

Éliane Lejeune-Bonnier est une organiste, compositrice et pédagogue française née le à Sartrouville (Seine-et-Oise) et morte le à Ennery (Val-d'Oise).

Éliane Lejeune-Bonnier
Nom de naissance Éliane Roberte Christiane Lejeune
Naissance
Sartrouville
Décès (à 93 ans)
Ennery
Activité principale Organiste, compositrice
Activités annexes Pédagogue
Formation Schola Cantorum de Paris, école César-Franck, Conservatoire de Paris
Maîtres Abel Decaux, Marcel Dupré, Rolande Falcinelli
Enseignement École César-Franck, Conservatoire du Mans

Biographie

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Éliane Roberte Christiane Lejeune naît le à Sartrouville[1],[2], au sein d'une famille de musiciens : son père est violoncelliste, copiste à l'Opéra de Paris, et sa mère, contrebassiste[2].

À treize ans, elle entre à la Schola Cantorum de Paris et suit les cours de piano et d'harmonie de Cécile Gauthier[2]. Par la suite, elle s'inscrit à l'école César-Franck et accole le nom Bonnier — nom de jeune fille de sa mère — à son nom de jeune fille, Lejeune, pour se distinguer du violoniste et professeur Nestor Lejeune. Elle a seize ans et complète son éducation musicale auprès de Berthe Duranton et Marie Hélène Bonnet pour le piano, Albert Bertelin pour l'harmonie, le contrepoint et la fugue, Marcel Labey pour la direction d'orchestre et la musique de chambre, et Guy de Lioncourt pour la composition[3].

À dix-huit ans, elle se consacre à l'orgue, qu'elle étudie avec Abel Decaux, le « Schoenberg français »[3].

Entre 1945 et 1950, Éliane Lejeune-Bonnier est professeure d'orgue et de solfège à l'école César-Franck et professeure d'enseignement musical dans les écoles de la ville de Paris[3].

En 1947, elle compose un quatuor à cordes, créé en 1951 à la salle Debussy-Pleyel et joué en 1953 à la salle Gaveau par le quatuor Lefèvre[3]. Elle travaille avec Marcel Dupré et se perfectionne au Conservatoire de Paris, obtenant en 1955 un premier prix d'orgue et d'improvisation dans la classe de Rolande Falcinelli[4].

Entre 1954 et 1961, elle est titulaire de l'orgue de chœur de Saint-Sulpice[4].

En 1958, Éliane Lejeune-Bonnier crée une classe d'orgue au Conservatoire du Mans, et tient pendant huit ans le poste d'organiste de la cathédrale locale. Elle devient également suppléante de Bernard Gavoty aux grandes orgues des Invalides et poursuit une carrière remarquée d'organiste soliste, notamment à l'ORTF, qu'elle interrompt en 1969 pour raisons de santé. À cette date, elle revient dans sa maison natale de Sartrouville et se consacre plus particulièrement à la composition[4].

En 1976, son Thème et Variations pour alto et piano est primé par la Sacem. En 1977, Les Paradoxes pour piano se distingue par son usage des clusters. En 1979, Ricercare in Memoriam Marcel Dupré pour orgue est écrit sur les lettres du nom du maître[4].

Esthétiquement, l'œuvre de Lejeune-Bonnier, par son attachement à la tonalité et à la modalité, par son traitement mélodique et harmonique, s'inscrit dans la lignée de Gabriel Fauré et de César Franck, transmise par ses maîtres[5]. Nombre de ses partitions font partie du fonds Kantuser de la médiathèque du Conservatoire de Paris[5].

Elle meurt à Ennery, dans le Val-d'Oise, le , et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise[1],[6].

Œuvres

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Parmi ses compositions, figurent notamment[7] :

Pour instrument seul[4] :

  • Légendes, pour guitare
  • Structures, pour clarinette
  • Triade, pour trompette

Autres[5] :


Bibliographie

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  • Christiane Gellion-Nowak, « Éliane Lejeune-Bonnier », dans Association Femmes et Musique, Compositrices françaises au XXe siècle, vol. II, Sampzon, Delatour, (ISBN 978-2-7521-0240-9, présentation en ligne), p. 115-119.

Notes et références

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  1. a et b « Lejeune Éliane Roberte Christiane », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b et c Gellion-Nowak 2014, p. 115.
  3. a b c et d Gellion-Nowak 2014, p. 116.
  4. a b c d et e Gellion-Nowak 2014, p. 117.
  5. a b et c Gellion-Nowak 2014, p. 118.
  6. « Lejeune-Bonnier Éliane », sur Les Amis de la musique française,
  7. Gellion-Nowak 2014, p. 119.
  8. Gellion-Nowak 2014, p. 117-118.

Liens externes

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