Église Notre-Dame de l'Espinasse

église française située à Millau

L'église Notre-Dame de l'Espinasse est une église située en France sur le territoire de la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.

Église Notre-Dame de l'Espinasse
La façade.
Présentation
Type
Destination actuelle
église paroissiale
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Jean-Xxiii-des-Grands-Causses (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
Construction
XIIe et XVIIe siècles
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Géolocalisation sur la carte : Aveyron
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Elle fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.

Localisation

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L'église est située dans le centre-ville de Millau, dans le quart sud-est département français de l'Aveyron[1].

Historique

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Vestiges du clocher nord.

Bâtie à l'instigation des rois de France, l'église Notre-Dame est leur propriété avant de passer à celle des vicomtes de Millau[2].

En 1070, Béranger II, le vicomte de Millau et de Gévaudan, contacte les bénédictins de l'abbaye Saint-Victor de Marseille et leur en cède la propriété ainsi qu'un vaste terrain leur permettant d'y établir un monastère[3]. Un prieuré s'y établit[1] et l'église prend le nom de « Sainte-Marie »[3] de Millau.

Après avoir été prêcher pour la première croisade à Clermont, le pape Urbain II consacre cette église le [3].

Le nom de Notre-Dame de l'Espinasse provient d'une relique qui y était vénérée au XIIIe siècle : « une épine de la Sainte couronne du Sauveur »[2].

Pendant les guerres de Religion, les protestants s'en prennent à l'église et au prieuré à trois reprises, en 1561[3], 1568 et 1582[1], détruisant les bâtiments. Le culte catholique étant interdit à Millau à cette époque, l'église reste en ruine jusqu'en 1601[3] et son clocher s'écroule en 1613[1]. La reconstruction de l'édifice commence en 1633, sur les plans et sous la direction de l'architecte Jacques Beaudouin (ou Baudouin)[1],[3]. À partir de 1641, les travaux continuent sous la direction de deux maçons, Jean Favières et Julien Baudoin, permettant la réouverture de l'église en 1646, bien avant la fin des travaux qui intervient onze ans plus tard[3]. Trois chapelles sont ajoutées de 1683 à 1715 et les tribunes latérales le long de la nef en 1759-1760[3]. Pendant la Révolution, Notre-Dame devient le temple de la Raison de Millau pendant deux ans[2]. Quatre nouvelles chapelles sont ajoutées de 1822 à 1850[3]. En 1869 sont installés les vitraux du chœur réalisés par « Grenade et Besseyrias »[4]. En 1911, l'atelier Louis Gesta de Toulouse réalise un autre vitrail[5]. En 1939, Jean Bernard peint le plafond de l'abside, l'illustrant des scènes de la vie de la Vierge et du Christ[6].

L'église est classée au titre des monuments historiques le [1].

En 1982, le maître verrier Claude Baillon crée huit vitraux modernes pour remplacer ceux de la nef qui avaient été détruits l'année précédente lors d'une tempête[7].

Architecture

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L'église est orientée est-ouest. Le clocher octogonal à trois étages[1] surmonte côté sud la cinquième travée de la nef. Côté nord, la base symétrique de l'autre clocher a été conservée et la toiture à deux pans est recouverte de lauzes calcaires[3].

À l'ouest, un double portail de style Renaissance permet l'accès à l'édifice.

Lors de la reconstruction de 1633, les plans prévoyaient un bas-côté en plus de la nef et un chœur circulaire avec des chapelles rayonnantes[1].

L'intérieur de l'édifice actuel présente une nef de cinq travées longue de 36 mètres pour 14 de large, que prolonge une abside à cinq pans coupés, dont le plafond est entièrement orné par la fresque représentant les épisodes de la vie de la Vierge et du Christ[3],[6]. Recouverte d'une voûte d'ogives, la nef est éclairée par huit vitraux modernes et présente côté sud, depuis le portail, un escalier à vis, une ancienne sacristie, deux chapelles et le clocher, alors que côté nord, les anciennes chapelles et les fonts baptismaux ont disparu[3]. Des tribunes ceinturent l'intérieur de la nef au nord, au sud et à l'ouest, au-dessus du portail d'entrée, endroit où a été installé l'orgue[3].

Les bâtiments du monastère initial ont été détruits et remplacés par une école primaire[3].

Mobilier

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L'intérieur de l'église recèle trois tableaux du XVIIIe siècle inscrits en 1999 au titre des monuments historiques :

D'autres objets mobiliers présentent également un certain intérêt :

Références

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  1. a b c d e f g et h « Église Notre-Dame de l'Espinasse », notice no PA00094059, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 août 2019.
  2. a b c et d notice sur notre dame de l'espinasse de Millau, notice située à l'intérieur de l'église, vue le 2 juillet 2019.
  3. a b c d e f g h i j k l m et n « Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Espinasse », notice no IA12101009, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 août 2019.
  4. a et b « Ensemble de 7 verrières à personnages », notice no IM12000190, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 11 août 2019.
  5. a et b « Verrière à personnage : saint Joseph et l'enfant Jésus », notice no IM12000198, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 13 août 2019.
  6. a b et c « peinture monumentale : scènes de la vie de la Vierge et du Christ, prophètes, anges et sybilles », notice no IM12000147, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 11 août 2019.
  7. a et b « Ensemble de 8 verrières », notice no IM12000191, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 11 août 2019.
  8. « tableau : L'adoration des bergers », notice no IM12000163, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 13 août 2019.
  9. « tableau : L'adoration des mages », notice no IM12000164, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 13 août 2019.
  10. « tableau : Crucifixion aux anges », notice no IM12000165, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 13 août 2019.
  11. « chaire à prêcher », notice no IM12000132, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 13 août 2019.
  12. « ensemble du retable saint Joseph », notice no IM12000142, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 13 août 2019.
  13. « statue : Vierge à l'enfant », notice no IM12000138, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 13 août 2019.
  14. Notice Bagou – Sainte Famille - 1849 - Huile sur toile 250 × 180 cm, vue le 2 juillet 2019 dans l'église.
  15. « tableau et son cadre : L'Assomption de la Vierge », notice no IM12000135, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 13 août 2019.
  16. Notice Bagou - Assomption de la Vierge - Milieu XIXe siècle - Huile sur toile 209 × 122 cm, vue le 2 juillet 2019 dans l'église.

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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