Vions
Vions est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Vions | |||||
Chef-lieu vu de la montagne de Cessens. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Chambéry | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Lac | ||||
Maire Mandat |
Manuel Arragain [2023- |
||||
Code postal | 73310 | ||||
Code commune | 73327 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mollardins | ||||
Population municipale |
416 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 112 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 49′ 31″ nord, 5° 48′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 224 m Max. 397 m |
||||
Superficie | 3,7 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Culoz (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bugey savoyard | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
modifier |
Géographie modifier
Commune située sur les rives du Rhône, près des îles de Vion, sur le canal de Savières (existant déjà à l'époque romaine) qui relie le Rhône au lac du Bourget.
Au nord du chef-lieu et de la commune se trouve le Mollard de Vions, une colline constituant le point culminant de Vions à 397 mètres d'altitude.
Urbanisme modifier
Typologie modifier
Vions est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Culoz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols modifier
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,9 %), zones agricoles hétérogènes (16 %), terres arables (11,4 %), zones urbanisées (6,6 %), eaux continentales[Note 3] (5,6 %), prairies (0,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
-
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie modifier
Vions proviendrait d'un « nom d'homme germanique, Wido (-onis), plus tard Vio (-onis) »[7].
On trouve les formes Vione, en 1351, puis Vyon, en 1558[7].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Vyon, selon la graphie de Conflans[8].
Histoire modifier
- Ville qui relevait de la co-seigneurie, puis de la baronnie de Châtillon en Chautagne.
Au XIIIe siècle, présence d'un prieuré dédié à Notre-Dame, habité par des chanoines réguliers de Saint-Augustin, dépendant de l'abbaye d'Abondance[9]. En 1731, l'ensemble des archives du prieuré, conservé au château de Chambéry, a été détruit lors d'un incendie[9]. L'appartenance à l'abbaye d'Abondance découle d'une mention, Jus abbatis Abondantie super prioratu de Vion, extrait d'un inventaire qui fut conservé au Sénat de Savoie[9]. Aucun document ne permet d'indiquer de précision, notamment une datation[9]. Il semble que, d'après deux actes non datés, le prieuré ait appartenu à l'abbaye de Bonmont (Pays de Vaud), auparavant[9]. Le premier prieur dont on a conservé la trace est un certain Wilfrid de Compeys, en 1279, qui intervient dans une transaction avec Guy de Montluel[9]. En 1604, le prieuré devient une commanderie de Saints-Maurice-et-Lazare[9].
Une légende locale raconte que des Templiers auraient rapporté de Terre Sainte un plant de vigne, la « Mondeuse », à l'origine des vignes de la Chautagne et des environs[9].
Politique et administration modifier
Démographie modifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2021, la commune comptait 416 habitants[Note 4], en augmentation de 1,46 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine modifier
Lieux et monuments modifier
- Église du XIXe siècle.
- Viaduc de Culoz, pont ferroviaire de la ligne de Culoz à Modane (frontière), franchissant le Rhône.
- Chapelle ND du Bon Secours du XVe siècle
Personnalités liées à la commune modifier
À noter que deux écrivains contemporains ont passé tout ou partie de leur enfance à Vions[réf. nécessaire] : Patrick Laupin (né en 1950), animateur de rencontres littéraires, auteur de poésies et de romans et de recueils de nouvelles, ainsi que Gilles Calamand (né en 1949), écrivain et conférencier, spécialiste du roman historique et du roman policier.
Gilles Calamand a notamment vécu tous les étés chez sa grand-mère. La famille Calamand est installée à Vions depuis 1850. À noter que Vions apparaît dans plusieurs de ses romans, par exemple dans À brides abattues, un chapitre entier.
Voir aussi modifier
Bibliographie modifier
- Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 396-401. ([PDF] lire en ligne)
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références modifier
Notes et cartes modifier
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références modifier
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Culoz », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 603.
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- J. Balmain, Les franchises et la Communauté d'Aiton (Savoie), t. 52, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, coll. « Mémoires et documents », (lire en ligne), p. 437-462, « VII. Le Prieuré et la commanderie de Vions ».
- La Rédaction, « Le maire de Vions, Jean-Pierre Savioz Fouillet, a démissionné », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.