Matilde Serao

journaliste et novelliste italienne d’origine grecque

Matilde Serao, née le à Patras (Grèce) et morte le à Naples (Italie), est une journaliste et romancière italienne d'origine grecque par sa mère.

Matilde Serao
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
NaplesVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Gibus, Giuliano Sorel, Ciquita, TuffolinaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
grecque ( - )
italienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
Activités
Conjoint
Edoardo Scarfoglio (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Carlo Scarfoglio (d)
Michele Scarfoglio (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Matilde Serao
Signature
La maison natale de Costis Palamas et Matilde Serao à Patras.

Elle fut, avec son mari Edoardo Scarfoglio, la fondatrice du journal Il Mattino en 1892, avant de lancer son propre quotidien Il Giorno.

Biographie modifier

Elle est née à Patras(en Grèce) en mars 1856[1],[2] du mariage entre l'avocat de Naples Francesco Saverio Serao et Paolina Borrelly, une noble grecque déchue. Son père, avocat et journaliste napolitain, avait dû quitter sa ville en 1848, étant recherché comme anti-bourbon. Pendant son exil en Grèce, où il a trouvé un emploi de professeur d'italien[3], il rencontre et épouse Paolina Borrelly. Le 15 août 1860, à l'annonce de la chute imminente de François II, roi des Deux-Siciles, la famille Serao rentre au pays. Ils se logent à Ventaroli, un hameau de Carinola (à environ 30 km de Caserte). Non scolarisée, Matilde Serao apprend à lire auprès de sa mère[1]. En 1872, elle entre à l'école normale d'instituteurs de Naples[1].

Elle devient ensuite brièvement institutrice puis travaille comme employée au télégraphe tout en se consacrant à l'écriture[1]. Elle écrit notamment sous le pseudonyme de Tuffolina[2], et collabore à différents journaux[1]. Installée à Rome au début des années 1880[1], la jeune femme publie cinq recueils de nouvelles qui contribuent à la faire connaître[2]. Elle épouse en 1885 le journaliste Edoardo Scarfoglio avec lequel elle donne naissance au journal “Il Corriere di Roma”[1],[2].

Des difficultés financières les conduisent à quitter Rome pour Naples[1],[2]. Le couple y fonde successivement deux journaux Il Corriere di Napoli puis Il Mattino[2]. Parallèlement à ses activités de presse, Matilde Serao poursuit son œuvre littéraire, publiant notamment Il Ventre di Napoli, où elle s'aventure dans la misère et les malheurs de cette ville alors touchée par le choléra, l'abandon de Naples par son administration mais note aussi la forte solidarité entre les habitants[1],[2],[4]. Puis, divorcée de Edoardo Scarfoglio, elle fonde son propre journal Il Giorno di Napoli[2]. En 1922, les bureaux du journal sont saccagés par les fascistes[1]. Elle reste à la direction de ce journal mais meurt en 1927[1].

Œuvres modifier

Quelques titres :

  • Sentinelles, prenez garde à vous (traduit de l'italien par Georges Hérelle), éditions Calmann Lévy, 1899.
  • Cœur malade (trad. Mme Charles Laurent), Paris, Paul Ollendorff, 1899 (paru comme feuilleton dans Le Gaulois, sous le titre Cœur souffrant, du au )
  • La Vertu de Beppina, suivi de Vers le cloître, et de L'Indifférent (trad. Mme Charles Laurent), Paris, Paul Ollendorff, 1900 (La Vertu de Beppina publié d'abord sous forme de roman-feuilleton dans Le Figaro du au )
  • La conquête de Rome (trad. de Mme Charles Laurent), Paris, Paul Ollendorff, 1900.
  • Le ventre de Naples (traduit de l'italien par M. Pozzoli), éditions des Cahiers de l'Hôtel de Galliffet, 2010.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j et k Graziella Pagliano, « Serao, Matilde [Patras 1856 - Naples 1927] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3946-3947
  2. a b c d e f g et h « Matilde Serao », sur Evene / Le Figaro
  3. (it) Antonio Ghirelli, Donna Matilde: una biografia, Marsilio, , p. 32
  4. François Angelier, « Matilde Serao, Michelangelo Antonioni », sur Le Monde,

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • (it) Diego Davide, « Matilde Serao », sur enciclopediadelledonne.it (consulté le ).

Liens externes modifier

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