Marius Lambert

compositeur et directeur de revue français

Marius Henri Lambert, né à Rouen le et mort à Paris (8e arrondissement) le [1], est un compositeur et journaliste français.

Marius Lambert
Marius Lambert vers 1930.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Biographie

modifier

Né à Rouen, fils de Marie Aglaé Douville et de Félix Tanador Chéry Lambert, Marius Lambert a passé toute son enfance et sa jeunesse à Alger, où il a été remarqué très tôt pour ses prouesses en termes de composition musicale. En 1889, il reçoit la médaille d'honneur de l'Association universelle dite « Académie des Palmiers de Paris »[a] fondée en 1880 et qui permet de décrocher une bourse d'études et de voyage[2]. Le jeune Lambert reçoit ainsi l'enseignement de Camille Saint-Saens, puis d'Émile Durand et Jules Massenet. En 1890, il commence à publier ses premières compositions[3].

Il est ensuite nommé professeur d'harmonie au conservatoire d'Alger. En 1894, il devient membre de la Sacem.

Critique, il a fondé plusieurs titres de presse artistique et fut directeur de La France théâtrale.

Son œuvre comprend plus de 200 compositions ; son premier gros succès est l'opérette La Manolita (1907-1910) qui sera reprise à Bruxelles. On lui doit les musiques de nombreuses valses, chansons, et d'opérettes sur des paroles, entre autres, de Louis Amiel, Léon Rabbe, Paul Moncousin, Michel Carré, Albert Acremant, Édouard Daurellyetc.[4]. La Revue bleue le qualifie de « brillant compositeur »[5]. Durant son gouvernorat, Pierre Bordes veut lui confier la mission de réformer l'éducation musicale en Algérie, mais sans succès[6].

Il est aussi l'auteur de la musique du film Le Disparu de l'ascenseur de Giulio Del Torre (1931)[7].

Le 20 mars 1948, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par le ministère de l'Éducation nationale[8]. En son hommage, un grand concert est donné à Pleyel le 3 mars, cérémonie durant laquelle il fut rappelé qu'aucune œuvre de Lambert n'avait été jouée durant l'Occupation[9].

Notes et références

modifier
  1. Fondée par Victor Cochinat, qui lance La Revue exotique en tant qu’organe, Victor Hugo, Léon Dierx, Leconte de Lisle, Victor Schoelcher en sont présidents d’honneur. La revue disparaît à la fin de 1881. Elle reparaît à partir de 1889, disposant de plus de moyens. L’Académie des Palmiers devient ensuite l'Alliance universelle : sur le modèle d’une académie hiérarchisée, elle nomme des hauts protecteurs, des maîtres protecteurs etc., et voit alors son véritable essor : des chefs d’États, des ministres, de nombreux académiciens et des écrivains en sont membres — cf. « Comment la littérature haïtienne nous apprend à penser autrement », par Yves Chemla, 3 mars 2014, sur le site de Littafcar.

Références

modifier
  1. Archives de Paris, acte de décès n°370, vue 8 / 31
  2. Le Patriote algérien, Alger, 29 décembre 1889, p. 3.
  3. Par exemple, Aveu ! Mélodie, paroles de Martin Sass, musique de Marius Lambert, Paris, chez A. Pinatel, [1890] — catalogue général de la BNF.
  4. Florian Bruyas, Histoire de l'opérette en France, 1855-1965, 1974, p. 434
  5. Revue bleue : politique et littéraire, volume 100, 1921, p. 789
  6. L'Écho d'Alger, Alger, 1er janvier 1934, p. 3 — sur Gallica.
  7. Notice sur le film dans Unifrance
  8. « Cote 19800035/87/10929 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  9. Ce Soir, Paris, 3 mars 1948, p. 2 — sur Gallica.

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Félix Clément et Arthur Pougin, Dictionnaire des opéras. Dictionnaire lyrique, Larousse, 1905, p. 1274.

Liens externes

modifier