La leucite est un minéral appartenant à la famille des tectosilicates et en particulier au groupe des feldspathoïdes. Sa formule est KAlSi2O6.

Leucite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Leucite
Cristaux de leucite
Général
Classe de Strunz
Formule chimique AlKO6Si2 KAlSi2O6
Identification
Masse formulaire[2] 218,2472 ± 0,0025 uma
Al 12,36 %, K 17,91 %, O 43,99 %, Si 25,74 %,
Couleur incolore, beige, blanc-gris
Système cristallin tétragonal
(→ 605 °C, au-delà cubique)
Classe cristalline et groupe d'espace tétragonale-bipyramidale, ou
(→ 605 °C, au-delà )
Échelle de Mohs 5,5 - 6
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Propriétés chimiques
Densité 2,47
Propriétés physiques
Magnétisme aucun

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La structure de la leucite est dérivée de celle de la cristobalite. À basse température, la leucite est tétragonale, de groupe d'espace I 41/a : dans la structure, les tétraèdres d'aluminium et de silicium partagent des sommets pour former des anneaux à 4 et 6 éléments ; les atomes de potassium ont une coordination 12 dans des grandes cavités de la structure. La substitution du sodium par le potassium est très limitée. À environ 605 °C, la leucite se transforme en cubique, groupe d'espace .

Normalement, la leucite se présente sous forme de cristaux trapézoédriques (voir Icositétraèdre trapézoïdal) qui à basse température sont des pseudomorphes de ceux de la forme de haute température.

La leucite peut se distinguer de la néphéline et de l'analcime par la présence de macles en croix, comme dans le microcline.

La transition cubique-tétragonale au refroidissement a été attribuée aux dimensions limitées de l'ion potassium, qui ne peut pas suivre la taille des cavités à basse température.

La leucite est la première phase à cristalliser à partir d'un liquide riche en potassium, avant les feldspaths.

Malgré sa rareté, la leucite se trouve relativement abondante dans certaines laves récentes. Elle apparaît toujours dans les roches pauvres en silice et donc jamais dans les roches quartzifères.

Notes et références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.