Hugues VIII de Lusignan

seigneur de Lusignan

Hugues VIII de Lusignan[2], né vers 1097 et décédé après 1171, fut seigneur de Lusignan dans le Poitou. Il possédait également les fiefs et châteaux de Frontenay, Couhé, Chizé, Benet et Soubise. Par son union avec la maison de Rancon[3], puissants seigneurs de Saintonge, Hugues VIII contrôlait également les châtellenies de Vouvant et de Civray[4].

Hugues VIII de Lusignan
Nur ad-Din, sultan d'Egypte,
fuyant face à Geoffroy Martel et Hugues de Lusignan[1].
Titres de noblesse
Seigneur de Lusignan
Biographie
Naissance
V. 1097
Décès
Ap. 1171
Époque
XIIe siècle
Période d'activité
v.
Famille
Père
Mère
Sarrasine de Lezay
Fratrie
Guillaume Ier d'Angles
Rorgon Ier d'Angles
Simon Ier de Lezay
Galeran
Denise
Conjoint
Bourgogne de Rancon
Douce Milon
Enfants

Hugues le Brun
Robert de Lusignan
Geoffroy Ier de Lusignan
Pierre de Lusignan
Aimery II de Lusignan Couronne rouge
Guy de Lusignan Couronne rouge
Guillaume de Valence

Almodis de Lusignan
Autres informations
Grands-Parents

Hugues VI de Lusignan
Audéarde de Thouars

Joscelin de Lezay
Inconnue
Faits d'armes
Bataille de La Bocquée ⚔
Bataille de Harim
Héritier

Il est nommé "le Brun" par Guillaume de Tyr[5]. Ce surnom n'apparait pas dans les chartes, ou dans d'autres documents, laissant la place au patronyme "Lusignan".

Biographie modifier

Famille modifier

Hugues VIII est le fils aîné d'Hugues VII le Brun (v. 1060-v. 1148), seigneur de Lusignan (1110-v. 1148) et de Sarrasine (v. 1085-av. 1144) dame de Lezay (v. 1085-av. 1144)[6].

Ses frères cadets Rorgon Ier (v. 1105-ap. 1169) seigneur d'Angles-sur-l'Anglin et Simon Ier de Lezay[7] dit le Brun[8] (v. 1110-v. 1181), seigneur de Lezay, sont les fondateurs des sous-lignages[9] d'Angles et de Lezay, fortifiant ainsi les positions territoriales et politiques de la maison de Lusignan dans le comté de Poitou[10].

Ses fils Guy (av. 1153-1194) et Aimery (av. 1152-1205), deviennent roi de Jérusalem et de Chypreet s'incèrent durablement en Orient latin[11]. Cette accession à la royauté confère à l'ensemble du groupe familial un immense prestige. Hugues VIII est également le père du célèbre Geoffroy Ier de Lusignan (av. 1150-1216), seigneur de Vouvant, Mervent et Montcontour.

Vie politique modifier

Le , à Saint-Jean d'Angely, Hugues VIII souscrit à un jugement de Louis VII, roi de France et duc d'Aquitaine, en compagnie de son beau-père Geoffroy III de Rancon[12],[13].

En 1156, Hugues VIII accompagne Henri II en Aquitaine et en Gascogne. Il souscrit à l'une de ses chartes à la Sauve-Majeure, le , en présence de Thomas Becket, chancelier d'Angleterre[14],[15].

Terre Sainte modifier

En 1163, Hugues VIII part pour la Terre Sainte[16] et prend le commandement d'un contingent de croisés. Il est accompagné de Geoffroy Martel, frère du comte d'Angoulême, Guillaume VI Taillefer. Après avoir effectué son pèlerinage à Jérusalem, il se rend dans le comté de Tripoli, en que menace Nur ad-Din, émir de Damas. En 1164, Hugues VIII de Lusignan et sa troupe de pèlerins, un contingent de chevaliers du Temple commandé par Gilbert de Lacy[17], Constantin Coloman et ses byzantins, Robert du Mans qui a sous ses ordres le premier contingent gallois de l'histoire des croisades attaquent par surprise le camp de Nur ad-Din qui assiége le Krak[18]. Les francs sont victorieux dans la plaine de la Bocquée mais décident de ne pas poursuivre les fuyards[19].

Le , la bataille de Harim est un désastre : la mauvaise entente des seigneurs francs, des erreurs de stratégies et la défaillance du prince arménien Thoros II, qui abandonne ses alliés sur le champ de bataille, amènent Nur ad-Din à être victorieux[20]. Hugues VIII de Lusignan, Raymond III de Tripoli, Bohémond III d'Antioche, Constantin Coloman et Joscelin III de Courtenay[21] sont capturés et conduit en captivité à Alep[22]. Cette défaite produit un tel retentissement dans le monde chrétien qu'un appel au secours est lancé par le patriarche d'Antioche, Aimery de Limoges en direction du roi Louis VII de France[23].

Alors que Bohémond III est libéré au cours de l'été 1165, moyennant la somme de 100 000 pièces d'or[24], Hugues VIII est libre en 1168 et s'installe dans le comté de Tripoli[25] où l souscrit un acte avec sa seconde épouse Douce Milon et leur fille Almodis[26]. Raymond III ne recouvre la liberté qu'après huit ans de captivité[27].

Retour en Poitou et décès modifier

De retour en Poitou Hugues VIII souscrit à nouveau en 1171, en faveur de l'Abbaye des Châtelliers[28], avant de disparaitre des actes.

Mariages et descendance modifier

Bourgogne de Rancon modifier

Hugues VIII épouse Bourgogne de Rancon (av. 1112-ap. le )[29], fille de Geoffroy III de Rancon (♰ ap. 1153)[30], seigneur de Taillebourg, Vouvant, Benet, Civray et Marcillac. Elle apporte en dot les châteaux de Vouvant[31] et de Civray[32].

Le couple a sept enfants connus :

  • Robert de Lusignan (av. 1149- ap. 1162)[29] ;
 

Douce Milon modifier

D'une union contractée, vers 1168 en Terre sainte, avec Douce Milon (av. 1150-ap. 1168)[38], sœur de Bertrand Milon (♰ 1168)[39] propriétaire de plusieurs maisons à Mont-Pèlerin, à l'est de Tripoli ; il a :

Notes et références modifier

  1. « Nureddin, Sultan of Damascus from BL YT 12, fo 132 », sur British Library, .
  2. Nom patronymique attesté dans les chartes.
  3. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 6 (« La coalition châtelaine des années 1120 »), p. 165
  4. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècle) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 43 (« L'arborescence des châteaux »), p. 202.
  5. Guillaume de Tyr (éd. Robert Burchard Constantijn Huygens), Chronique, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum / Continuatio Mediævalis », , XIX, p. 873-874 :

    « Hugo de Liniziaco senior, qui cognominatus est Brunus »

    1163, mai, La Bocqué.
  6. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers : [931-1155] (éd. Louis Rédet), t. III : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), no 51 : Item, p. 50-51
    1112 (vers) : Hugues [VII] le Brun [de Lusignan], sa femme Sarrazine et leur fils Hugues [VIII] concèdent à Saint-Cyprien de Poitiers tout ce que leur a laissé Hugues de Mezeaux, c'est-à-dire l'église Saint- Vincent de Mezeaux et tout le fief presbytéral qu'il tenait en fief du monastère, la moitié d'un étang et un moulin. Hugues de Celle souscrit.
  7. Recueil de documents historiques, pour la plupart relatifs au Poitou et aux provinces voisines, réunis et copiés par Jean Besly (XIIe – XVIIe siècle), t. II (manuscrit latin, copie du XVIIe siècle, d'après original perdu), Paris, BnF, coll. « Dupuy » (no 805), 1601-1700 (lire en ligne), fo 57 ro–58 vo :

    « Sicut sacri Evangelii lectio testatur, Dominus ac Redemptor noster, qui pro omnibus dignatus est nasci, pro omnibus mori, ut per ipsum omnes renascuntur ad vitam, resurgant ad gloriam, apud quem non est acceptio personarum, sexuum, etatum, conditionum, sed omnes omnium temporum cujuscumque sexus sive conditionis vult ad agnitionem veritatis pervenire et neminem perire in primordio predicationis sue salutaria dedit monita egrotanti mundo salutis recipiende dicens : penitentiam agite, appropinquavit regnum celorum, significans hanc esse precipuam medicinam omnibus reformandis perveniam qui deformati fuerant per culpam : omnes enim peccaverunt et egent gloria Dei nec preteriens temporaneum assumende penitentie, nec precludens terminum adipiscende misericordie, quia in quacumque hora peccator ingemuerit, misericordiam consequetur. His itaque salutaribus monitio instructus, ego Hugo Brunus de Liziniaco confisus de misericordia Dei, penitentia ductus super his, que male gessi indignus peccator veniam peto, et precipue ut ab his, que contra matricem ecclesiam beati Petri Pictaviensi ac Dominos meos ejusdem ecclesie episcopos injuste egi, absolvi merear, illam gravem et irrationabilem exactionem, qua ceteris feodis quos ab episcopis Pictaviensibus teneo adjungi mille solidos in mutatione episcoporum hereditario jure exportulabam, et michi meisque tam predecessoribus persolutos fuisse quam successoribus persolvendos fore mendaciter asserebam pro qua multoties tam aes episcopales, quam possessiones capituli mea culpa injuste depredatus sepissime vexaverim, et multoties ob hoc excommunicatus fueram, omnino dimitto et me nunquam habuisse mille solidos illos veraciter confiteor. Et ut firmior existat hujus injurie et exationis dimissio, presente domino ac venerabili patre nostro Gaufrido, Burdegalensi archiepiscopo, cujus pia monitione preinspirante Spiritu Sancto, in hanc satisfactionis concessionem me contuli in ipsius et domini mei Gisleberti, Pictavensis episcopi, sanctis manibus pro redemptione anime mee et anime Sarazene uxoris mee, presente etiam venerabili domino Bernardo, Xantonensi episcopo, cum aliis pluribus religiosis personis, quorum nomina subscripta sunt, hanc querelam mille solidorum depono et finio, ita ut nulli deinceps neque michi neque filio vel filie vel cuipiam, alii heredi meo successori, liceat mille solidos istos vel requirere vel habere, nec propter hanc mille solidorum dimissionem hominium quod debetur a domino Liziniaci episcopo Pictavensi negare vel imminuere. Simili modo filii mei, Hugo de Liziniaco, Willelmus de Anglia, Rorgo, Simo de Lizaico, Waleranus hanc eandem querelam in manibus predicti archiepiscopi et episcopi deponunt et finiunt, quod et pridie concesseramus presentibus predictis episcopis ad sepulchrum dilecte nostre Sarracene uxoris mee et nunc concedimus in hoc capitulo Sancte Pictavensis ecclesie matris nostre quod et sigilli mei corroborari volo munimine ; et ut illibatum inconvulsumque permaneat predicti domini nostri archiepiscopi et episcoporum huic presenti carte sigillatis imaginibus munimenta deposco. Preterea adjicimus tam ego quam predicti filii mei quod deinceps curtis Pictavensis episcopi que Cella dicitur, quacumque oborta controversia inter episcopum vel ecclesiam Pictavensem et nos et successores nostros, illesa et quieta permaneat cum omnibus appendentiis suis sub tuitione nostra, quantum poterimus eam patrocinari contra quoscumque infestatores. Et hoc ipsum in sepedictorum manibus episcoporum fideliter obserbavimus et in subjecta carta consignantes subscripsimus. S. Hugonis Bruni. S. Ugonis de Liziniaco. S. Guillelmi. S. Simonis. S. Walerani. S. Rorgonis. Hujus rei testes sunt qui affuerunt Gaufrido cantore, Petro succendore, Durando subdecano, Arnaudo archidiaconis, Calone, Laurentio archidiaconis, Hectore capicerio. Personis capituli Pictaviensis presentibus nec non et canonicis pluribus Humberto ebdomadario, Willelmo Cotin ebdomadario, Petro Willelmi ebdomadario, Aimerico Bonioto, Huguone Mainen, Gaufrido de Lucione, Petro Silvani, Guidone de Galardone, Joanne de Monasterio Novo, Helia Vulpill, Aimerico de Rurefab., Aimerico et Girardo de Coareo, Arto, Odone Pohanne. Testes vero milites qui mecum affuerunt, Petrus Fortis, Hugo Claret, Chaceporq, Constantinus, Hugo Pulverellus, Willelmus de Verna, Bigot Unaut, Petrus Fronellus, Aimericus Airaus, Ugo Fua, Johannes Codellus, Matheus de Subisia, Joannes Auduins, Grosius, Papiot, Hilarius Boinet, Fulgerius clericus. Hoc autem factum est in capitule Beati Petri Pictaviensis ecclesie sedente Pontifice Romano Lucio Papa II, regnante Ludovico VII rege Francorum et duce Aquitanorum, Gisleberto Pictavensi episcopo. »

    1144, Chapitre de la Cathédrale Saint-Pierre de Poitiers : Hugues [VII] de Lusignan a menti en réclamant au moment d'une vacance épiscopale à Poitiers qu'il devait recevoir, par droit héréditaire, la somme de 1000 sous. Pour cela, il a mené de graves exactions sur les fiefs qu'il tenait de l'évêque de Poitiers et a été excommunié. L'archevêque Geoffroy de Bordeaux a servi de médiateur dans cette affaire et Hugues de Lusignan, conduit à la repentance fait amende honorable devant l'évêque Bernard de Saintes, l'évêque et le chapitre de Poitiers et renonce à ses prétentions sur cette somme. Ses enfants, Hugues [VIII] de Lusignan, Guillaume d'Angles, Rorgon, Simon de Lezay et Galeran promettent également d'abandonner cette querelle sur la tombe de leur mère défunte, Sarrasine. Le domaine de Celle-Lévescault qui était au centre du litige restera désormais en paix sous la garde des seigneurs de Lusignan, conditions qu'ils promettent d'observer fidèlement dans les mains de l'évêque.
  8. Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Merci-Dieu : autrement dite de Bécheron, au diocèse de Poitiers (éd. Étienne Clouzot), t. XXXIV : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société française d'imprimerie et de librairie, (lire en ligne), LXXII : Hugonis Bruni domini de Lezinen de quiptatione pegagii per terram suam, p. 66
    1163-1169 : Hugues [le Brun], seigneur de Lusignan exempte de péages l'abbaye de la Merci-Dieu dans toute l'étendue de sa terre. Son frère Geoffroy et ses oncles Simon le Brun, Rorgon et Galeran souscrivent.
  9. José Enrique Ruiz Doménec, « Système de parenté et théorie de l’alliance dans la société catalane (environ 1000-environ 1240) », Revue Historique, no 262,‎ , p. 305-326 (lire en ligne [PDF])
    José Enrique Ruiz Doménec propose de substituer à la notion généalogique de branche cadette le concept de « sous-lignage » : issu d'une souche principale qui en encadre les membres, il est toujours prêt à combattre à son service.
  10. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 9 (« Le réseau familial aquitain des Lusignan à la fin du XIIe siècle »), p. 168
  11. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 15 (« L'insertion des Lusignan dans le réseau aristocratique de l'Orient latin (années 1170-1180) »), p. 174
  12. « Instrumenta Ecclesiæ Burdigalensis », dans Gallia Christiana (éd. Denis de Sainte-Marthe), t. 2, Paris, (lire en ligne), XXII : Diploma Ludovici regis VII. pro cœnobio Malleacensi contra Sebrannum Chabot, qui in illud jus custodiæ sibi vindicabat, col. 282-283
    1151, 2 février, Saint-Jean d'Angély : Jugement déboutant Sebrand II Chabot de ses prétentions à la garde de l'abbaye de Maillezais.
  13. Auguste Lacurie, Histoire de l'abbaye de Maillezais depuis sa fondation jusqu'à nos jours suivies de pièces justificatives la plupart inédites, Fontenay-le-Comte, (lire en ligne), XLI : Diploma Ludovici regis VII pro cœnobio Malleacensi contra Sebrannum Chabot qui in illud jus custodiæ sibi vindicabat, p. 256-257
    1151, 2 février, Saint-Jean d'Angély : Jugement déboutant Sebrand II Chabot de ses prétentions à la garde de l'abbaye de Maillezais.
  14. Archives historiques du département de la Gironde (ed. Jules Lépicier), t. XLVIII (Vidimus de 1281), Paris-Bordeaux, (lire en ligne), CLXXIV : Vidimus des privilèges accordés ou confirmés à l'abbaye de La Seauve par Henry, roy d'Angleterre, duc de Guienne, ce 13 décembre 1156, p. 566-570
  15. Recueil des actes de Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie concernant les provinces françaises et les affaires de France (éd. Léopold Delisle et Élie Berger), t. I, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), XXV, p. 118-121
    13 décembre 1156, La Sauve Majeure : Confirmation des privilèges accordés à l'abbaye de la Sauve-Majeure.

    .

  16. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 62 (« Les Lusignan et les croisades »), p. 221
  17. Alain Demurger, « Templiers et Hospitaliers dans les combats de Terre Sainte », dans Jean-Claude Hélas, Le combattant au Moyen Age, t. 18 : Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, Montpellier, Société des Historiens Médiévistes de l'Enseignement Supérieur Public, (lire en ligne), p. 83 :

    « Gilbert de Lacy, commandeur du Temple de Tripoli »

  18. Le campement de Nur ad-Din était installé dans la plaine de la Bocquée, entre le Mont Liban et le Djebel Ansariyah (Liban).
  19. Nikita Elisséeff, Nur ad-Din, un grand prince musulman de Syrie au temps des croisades (511-569H./1118-1174), t. II : Le règne de Nūr Ad-Dīn : origines et événements politiques, Damas, Presses de l’Ifpo, (lire en ligne), chap. VI (« L’Égypte, objectif de Nūr Ad-Dīn »), § 33-37.
  20. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècle) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 115-116.
  21. Nikita Elisséeff, Nur ad-Din, un grand prince musulman de Syrie au temps des croisades (511-569H./1118-1174), t. II : Le règne de Nūr Ad-Dīn : origines et événements politiques, Damas, Presses de l’Ifpo, (lire en ligne), chap. VI (« L’Égypte, objectif de Nūr Ad-Dīn »), § 83.
  22. Patrologiae cursus completus [« Patrologie Latine »], t. CLV, (lire en ligne), XXIII, col. 1279
    1164, ap. août, Alep : Hugues VIII est emmené en prison.
  23. Recueil des historiens des Gaules et de la France (éd. Léopold Delisle), t. XVI, Poitiers, Victor Palmé, (lire en ligne), CXCVI : Aymerici, patriarchæ Antiocheni, ad Ludovicum., p. 61-62 :

    « Retentus est Princeps, retentus est Comes Tripolis, quidam Græcus etiam Calamannus, magni nominis Dux Mamistiensis, Hugo de Lesiniaco, fratres Templi et Hospitalis aliqui, qui de terra Tripolis cum Comite venerant. »

  24. Nikita Elisséeff, Nur ad-Din, un grand prince musulman de Syrie au temps des croisades (511-569H./1118-1174), t. II : Le règne de Nūr Ad-Dīn : origines et événements politiques, Damas, Presses de l’Ifpo, (lire en ligne), chap. VI (« L’Égypte, objectif de Nūr Ad-Dīn »), § 94.
  25. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 14 (« La succession du comté de Tripoli (années 1170-1180) »), p. 173
  26. a et b Cartulaire général de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1100-1310) (éd. Joseph Delaville Le Roulx), t. IV : (1301-1310), Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne), no 389 bis : [1168], p. 249 :

    « ego Dulcia, et maritus meus Hugo de Lezinano, et Alamanda, filia nostra »

    1168 : Douce, son époux, Hugues [VIII] de Lusignan et leur fille Almodis confirment aux Hospitaliers de Montpèlerin la donation que leur avait faite Bertrand Milon, frère de Douce, décédé, de maisons sises à Montpèlerin.
  27. Cartulaire général de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1100-1310) (éd. Joseph Delaville Le Roulx), t. I : (1100-1200), Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne), no 467  : Décembre 1174., p. 319-320
    1174, décembre : Raymond III, comte de Tripoli, en reconnaissance de la liberté que le grand-maître et les frères de l'Hôpital de Jérusalem lui ont fait rendre, confirme à l'Hôpital tous les dons que celui-ci tenait de ses ancêtres, et lui abandonne, dans le partage du butin en temps de guerre, la part du drapeau, que son père s'était toujours réservée.
  28. Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers (éd. Louis Duval), Niort, Clouzot, (lire en ligne), IV, p. 6-7
    1171, Chapitre de l'Abbaye des Châtelliers : Hugues [VIII] de Lusignan confirme tout ce que son père avait donné aux religieux de l'abbaye des Châtelliers, et tous ce que ces religieux avaient acquis depuis sa mort, sans qu'ils n'aient à payer aucune coutume ni à lui, ni à ses héritiers et leur donne le droit de chauffage dans la forêt de Couhé.
  29. a b c d et e Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 (éd. Pierre de Monsabert), t. XLIX : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société des Archives historiques du Poitou, (lire en ligne), no 214, p. 332-334
    1152-1162 : Hugues de Lusignan renonce en présence de sa femme Bourgogne et de ses fils Hugues, Robert, Geoffroy et Pierre à tout ce dont il s'est emparé injustement dans la terre de Jouarenne et la restitue à l'abbaye de Nouaillé.
  30. Cartulaire et chartes de l'abbaye de l'Absie (éd. Bélisaire Ledain), t. XXV : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), no 151, p. 29
    1146-1154 : Bourgogne de Lusignan, femme d'Hugues [VIII] de Lusignan donne aux frères de l'abbaye de l'Absie la taille d'une borderie de terre près de la Barre Morian, une autre taille de deux séterées qu'avaient données Garote et Bouchard de Vouvant et une taille du fief de Giraud Ramnulf avec le consentement de son mari et de son père Geoffroy de Rancon.

    Bélisaire Ledain avait établi un intervalle de datation entre 1146 et 1164 mais la présence de Geoffroy de Rancon qui disparaît de la documentation à partir de 1154 amène à le diminuer.

  31. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècle) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 642 :

    « Elle [Bourgogne de Rancon] est la fille de Geoffroy de Rancon, seigneur de Vouvant, qui lui remet ce château en dot. »

  32. Manuscrits de Dom Fonteneau, t. XVIII : Cartulaire de Montazay (copie du XVIIIe siècle d'après le cartulaire de Montazay, d'après original perdu), Poitiers, Médiathèque François Mitterrand, (lire en ligne), fo 297 :

    « Agnoscant presentes et futuri quod Ugo de Leziniaco et uxor sua Burgundia dederunt Deo et beate Marie et sancti monialibus Montis azesii pro salute animarum suorum parentumque suorum in manu Petri Ademari prioris et Amelie priorisse supradicti loci omnes consuetudines tocius terre sue scilicet venditiones et pedagium ut habeant libertatem rerum suarum vendendi et emendi, ducendi et reducendi per omnem terram eorum in perpetuum, audientibus et videntibus Gaufrido de Ranconio in cujus manu hoc donum fuit factum, et Johanne Audoini et Butenbau et Arnaudo Maumarchet. »

    1160 : Hugues [VIII] de Lusignan et son épouse, Bourgogne [de Rancon], exemptent le prieuré de Montazay de tous les droits sur les ventes et les péages qui pouvaient leur revenir dans toute leur terre de Civray.
  33. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècle) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 11 (« Le sous-lignage d'Eu »), p. 170.
  34. Cartulaire général de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1100-1310) (éd. Joseph Delaville Le Roulx), t. I : (1100-1200), Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne), no 467  : Décembre 1174., p. 319-320 :

    « Petri de Lezignan »

    1174, décembre : Raymond III, comte de Tripoli, en reconnaissance de la liberté que le grand-maître et les frères de l'Hôpital de Jérusalem lui ont fait rendre, confirme à l'Hôpital tous les dons que celui-ci tenait de ses ancêtres, et lui abandonne, dans le partage du butin en temps de guerre, la part du drapeau, que son père s'était toujours réservée.
  35. a b et c Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècle) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 15 (« L'insertion des Lusignan dans le réseau aristocratique de l'Orient latin (années 1170-1180) »), p. 174.
  36. Tabulae Ordinis Theutonici ex tabularii regii Berolinensis codice potissimum (éd. Ernst Strehlke), Berlin, Weidmann, (lire en ligne), n°23, p. 21 :

    « Guillelmo de Valence, fratri meo »

    1186, 21 octobre, Acre : Guy [Ier de Lusignan], roi de Jérusalem, passe un contrat de mariage avec le comte Joscelin [III] de Courtenay, sénéchal du royaume, qui devra donner sa fille aînée [Béatrix] en mariage au frère du roi, Guillaume de Valence, avec comme dot Toron, Châteauneuf et Cabor avec toutes leurs appartenances. Si ce mariage se fait, il devra donner sa deuxième fille [Agnès] en mariage à l'un de ses neveux avec tout le reste de ses terres et celles de sa mère. Si Guillaume ne vient pas en Orient ou n'épouse pas la fille aînée du comte, il donnera ses deux filles en mariage aux deux neveux de Guy. Si Guillaume vient, Joscelin lui donnera 4000 besants annuels jusqu'à ce qu'il prenne la fille du comte pour épouse.
  37. chartularium monasterii Nobiliacensis, ordinis sancti Benedicti, in dioecesi Pictaviensi ; quod confecit idem Rogerius de Gaignieres ex chartis ad idem monasterium pertinentibus, quas potuit comperire et describere : praemittitur catalogus Abbatum monasterii Nobiliacensis (manuscrit latin 5450) (Copie du XVIIe siècle, par Roger de Gaignières, d'après original), Paris, BnF, 1701-1800 (lire en ligne), p. 121-122 :

    « Hugo Bruni, comes Marchie, dominus Lezigniaci, et Hugo de Lezigniaco, filius ejus, universis tam presentibus quam futuris ad quos presens scriptura pervenerit, perpetuam in Domino salutem. Ad universorum noticiam presentis scripture testimonio volumus pervenire quod, cum nemus quod dicitur Brolium de Borno usurpatione dampnabili aliquandiu detinuissemus, tandem certificati per homines nostros et alios, fideli facta inquisitione, nec non et per cartulas super hoc diligenter inspectas, ad Nobiliacensis monasterium pleno jure nullo medio pertinere. Nemus idem in manu Raerii, venerabilis dicti monasterii abbatis, modis omnibus quiptavimus, libere semper et pacifice ab eodem monasterio possidendum. Hanc autem quiptationem, ut rata perpetuis temporibus et inconcussa permaneat, sigillorum nostrorum testimonio fecimus roborari, presentibus et videntibus Philippo Pictavensis subdecano, Willelmo Montismaurilii, archipresbitero, Gaufrido Bernardi preceptore de Rupibus, Gauterio Morandi, archipresbitero de Chonay, magistro P. de Chistre, canonico beate Radegundis Pictavis, Oliverio, priore Lezigniaci, A. de Lavergna, priore de Clothai, Guidone infirmario Nobiliacensis, P. Caquerea, monacho, Constantino capellano beate Marie Lezigniaci, Willelmo de Valanz, sacerdote, Willelmo Rossea, clerico, Kalone de Rupeforti, Willelmo de Maire, Helia do Bois, militibus, Saboron preposito Lezigniaci, Hugone Arbordea, preposito Castri Achardi, P. Anche, Willelmo de Maugue, Martineto, P. de Lescluse et multis aliis. Actum est autem hoc, anno ab incarnatione Domini M° CC° XVI°, in domo nostra de Lezigniaco, Philippo rege Francorum, Willelmo prepositi episcopo Pictavi Johanne rege Anglorum. »

    1216, av. 18 octobre, Lusignan : Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche et Hugues [X] de Lusignan, son fils, abandonnent tous les droits auxquels ils prétendaient dans le bois de Bourneau, reconnaissant après enquête qu'ils appartenaient à l'abbaye de Nouaillé.
  38. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècle) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 877 :

    « Il [Hugues VIII de Lusignan] est marié à Bourgogne de Rancon qui est attestée au moins jusqu'en 1169. Mais Hugues VIII vit en Orient à partir de 1163 et une charte de 1168 nous indique qu'il s'y est marié et qu'il a eu une fille. Une déclaration de nullité est ici moins probable et il convient de s'interroger sur la possibilité d'un cas de bigamie, la distance aidant. »

  39. Clément de Vasselot de Régné, « Geoffroy de Lusignan et ses frères, héros des croisades ? », sur guillaumedesonnac.com, .

Sources et bibliographie modifier

Bibliographie modifier

  • Nikita Elisséeff, Nur ad-Din, un grand prince musulman de Syrie au temps des croisades (511-569H./1118-1174), Études arabes, médiévales et modernes, t. II : Le règne de Nūr Ad-Dīn : origines et événements politiques, Damas, Presses de l’Ifpo, 1967. [lire en ligne]
  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècle) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [lire en ligne]

Articles connexes modifier