Cheval en Arabie saoudite

En Arabie saoudite, le cheval est très présent dans la culture et les pratiques sportives. Le pays a pris une place importante dans l'équitation de compétition, en particulier le saut d'obstacles, grâce à des cavaliers comme Abdullah al-Sharbatly, qui ont décroché plusieurs médailles olympiques depuis le début du XXIe siècle.

Cheval en Arabie Saoudite
Image illustrative de l’article Cheval en Arabie saoudite
Une Saoudienne à cheval au souk Okaz (en), près de Taëf.

Espèce Cheval
Races élevées Arabe
Objectifs d'élevage Saut d'obstacles

Histoire modifier

 
Pétroglyphe de deux chevaux tirant une charrette, à un site d'art rupestre de Jubbah, vers 1 500 ans av. J.-C.

Ce qui semble être des traces de bride découvertes en 2011 sur une représentation d'équidé a vu la naissance d'une théorie de domestication du cheval 7 000 ans av. J.-C. près d’Abha dans la province d'Asir[1]. D'après les archéologues saoudiens, la civilisation al-Maqar serait très avancée durant la période néolithique, notamment par son artisanat et ses représentations artistiques, incluant un buste d'équidé haut d'un mètre[2],[3]. Cette découverte, médiatisée mais à laquelle les spécialistes accordent peu de crédit, demande de sérieuses études complémentaires.

Investissements modifier

 
Le cavalier saoudien Ramzy al-Duhami en selle sur Al Capone, ici lors du 51. Maimarkt-Turnier (en), en Allemagne.

La famille royale saoudienne est particulièrement active dans le milieu des courses hippiques[4]. En 2009, le royaume d'Arabie Saoudite décide d'investir 500 millions de dollars pour la constitution d'une équipe nationale de saut d'obstacles[5]. Début 2012, en prévision des Jeux olympiques à Londres, le royaume achète des chevaux de saut d'obstacles de classe internationale[6].

Culture modifier

Le cheval est considéré comme respectable en Arabie saoudite, toute maltraitance publique envers cet animal suscite l'indignation[7]. L'accès des femmes à l'équitation est par contre très restreint : elles ne peuvent pratiquer ce sport que dans l'enceinte d'un centre équestre. En septembre 2014, une femme défie cette loi en montant dans la banlieue de La Mecque[8]. Bien qu'une cavalière saoudienne ait participé aux Jeux olympiques de la jeunesse à Singapour en 2010, le pays a été épinglé pour non-respect de la charte olympique[9].

En juin 2013, le Grand mufti Sheikh Abdul Aziz Al-Asheikh dénonce des statues de chevaux du sud de la province de Jizan comme étant idolâtres. Elles sont alors enlevées ou détruites[10].

Controverses modifier

Comme ses voisins du Moyen-Orient (Dubaï et le Qatar), l'Arabie saoudite fait l'objet de controverses sur la scène équestre internationale en raison d'affaires de dopage[6].

Notes et références modifier

  1. « Une civilisation vieille de 9 000 ans exhumée en Arabie saoudite », La Croix,
  2. (en) « Saudis 'find evidence of early horse domestication' », BBC News, (consulté le )
  3. « Arabie : découverte des traces d'une civilisation vieille de 9 000 ans », RTBF infos,
  4. « 建站成功 », sur euroceles.com (consulté le ).
  5. (en) « London 2012 Olympics : anger in equestrian ranks as Britain loses three top medal hopes to rivals teams », sur The Daily Telegraph (consulté le ).
  6. a et b « JO : l’Arabie Saoudite a peut-être acheté ses chevaux pour rien », sur L'Obs (consulté le )
  7. « La vidéo d’un cheval assommé à coups de bâton scandalise l’Arabie Saoudite (vidéo) », sur sudinfo.be (consulté le )
  8. « Des internautes saoudiens à la recherche d'une mystérieuse cavalière », sur Franceinfo, (consulté le )
  9. « Home », sur Cavadeos (consulté le ).
  10. (en) « Horse statues demolished in Jazan », sur Arab News, (consulté le )

Annexes modifier

Articles connexes modifier