Boufflers (Somme)
Boufflers est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Boufflers | |||||
La mairie-école. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Vincent Mailly 2020-2026 |
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Code postal | 80150 | ||||
Code commune | 80118 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Boufflerois | ||||
Population municipale |
116 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 15′ 45″ nord, 2° 01′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 17 m Max. 89 m |
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Superficie | 5,62 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Rue | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://boufflers.fr | ||||
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Géographie modifier
Localisation modifier
Communes limitrophes modifier
Tollent Pas-de-Calais |
Gennes-Ivergny Pas-de-Calais |
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Le Boisle | N | Vitz-sur-Authie | ||
O Boufflers E | ||||
S | ||||
Gueschart |
Description modifier
Boufflers est un village-rue rural picard du Ponthieu limitrophe du Pas-de-Calais situé dans la vallée de l'Authie, à 22 km au nord-est d'Abbeville, à 31 km de la Baie d'Authie et du littoral de la Manche, 57 km au sud-est de Boulogne-sur-Mer et 54 km à l'ouest d'Arras.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Boufflers est aisément accessible par l'ex-route nationale 28 et le tracé initial de l'ex-route nationale 338 (actuelles RD 928 et 938).
En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80 (axe Boufflers - Abbeville), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[1].
Sa superficie actuelle est de 562 hectares (5,62 km2). L'altitude minimum est de 17 mètres, le maximum de 89 mètres (Le Monstrelet).
Hydrographie modifier
Le fleuve côtier picard l'Authie constitue la limite nord de la commune et la sépare du Pas-de-Calais.
S'écoulant, en moyenne à 25 mètres d'altitude, le ruisseau de la « Fontaine Riante » est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Boufflers[2].
Climat modifier
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 816 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 18 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 877,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme modifier
Typologie modifier
Boufflers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols modifier
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,8 %), prairies (32,4 %), forêts (13,8 %), zones agricoles hétérogènes (8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie modifier
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bonflers en 1423 ; Bonfleurs en 1423 ; Boufler en 1710 ; Bouflers en 1720 ; Boufleres en 1764[15].
Du germanique bon « roseau » et lari « terrain inculte »[16], (Bois environné de haies).
Montrelet-Saint-Mauguille ou Montrelet-sur-Authie (dép. de Boufflers), du latin du IVe siècle, Monasteriolum[17] ; Monasteriolum in pago Pontivo » en 1080 (Hariulf, XIIe siècle, cartulaire de Saint-Georges) ; après le XIe siècle a été ajouté le suffixe diminutif -et : « petit monastère » ; Montrelet en 1218[18] ; Monstrelet en 1304.
Histoire modifier
Boufflers était à l’origine un hameau de Monstrelet-sur-Authie.
Saint Wulgan, évêque de Douvres qui avait connu saint Mauguille en Angleterre, vint le rejoindre dans sa solitude après avoir remonté l’Authie jusqu’à Montrelet. Il mourut près de lui en 685 environ.
On peut conclure de ceci que l’existence de Monstrelet remonte au moins au VIIe siècle.
Monstrelet (Monstreledus) est détruit en , pendant la période française de la guerre de Trente Ans, et n’a jamais été reconstruit. En 1689, ne subsistaient plus que l’église Saint-Mauguille[Note 2] et le presbytère[19].
Il a constitué, au XVIIe siècle, un village disposant d'une certaine « autonomie », si l'on en juge d'après les registres paroissiaux qui mentionnent l'existence d'un curé de Monstrelet.
En 1733, à Monstrelet, « le campenard est à réparer » (visite de l’archidiaconé G446)[Note 3].
Monstrelet désigne aujourd’hui, une petite colline, couverte de champs, située à la sortie du village en direction de Vitz-Villeroy.
Le , un V1 allemand s'écrase à la limite du Boisle et fait sept victimes civiles[20],[21].
Politique et administration modifier
La mairie diffuse les informations locales par le biais du bulletin municipal De l’Enconnay au Montrelet[25].
Démographie modifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 116 habitants[Note 4], en diminution de 5,69 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine modifier
Lieux et monuments modifier
- Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, surmonté du coq gaulois.
- Deuxième Guerre mondiale : stèle commémorative des victimes civiles du V1 du 16 juin 1944.
-
Route départementale D 224.
-
Six noms sont inscrits sur le monument.
- Église Saint-Mauguille.
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Le clocher de l'église.
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Le chevet de l'église.
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L'église dans son ensemble.
-
Tombe de soldat britannique dans le cimetière.
- Château de Boufflers
Le château fort d'origine est brûlé en 1472 par les troupes du maréchal de Lohéac (nommé gouverneur de la Picardie, en 1471, par Louis XI), puis à nouveau en 1589 par les Ligueurs pour punir Adrien de Boufflers de s'être attaché à Henri IV.
- Sur les ruines du château fort, un nouvel édifice est élevé, au XVIIIe siècle, par la famille de Boufflers. C'est une construction en brique et pierre blanche, disposée en trois corps de logis dont un à étage mansardé, autour d'une vaste cour. Construit par Jules Hardouin-Mansart, l'ensemble est doté d’une grande cheminée et d'une petite tour carrée au nord.
Les boiseries furent brûlées comme bois de chauffage par l’armée anglaise pendant la guerre 1914-1918[30].
- Les ruines actuelles ne conservent aujourd'hui que quelques pans de mur. Elles sont encore visibles, en retrait de la rue principale (D 224), à 100 mètres environ du monument aux morts.
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Restes du corps de logis principal.
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Restes d'un ancien corps de bâtiment.
Héraldique modifier
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
Personnalités liées à la commune modifier
Voir aussi modifier
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
- « Dossier complet : Commune de Boufflers (80118) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Boufflers »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
- Boufflers sur le site de l'Institut géographique national
Bibliographie modifier
- Gérard Bacquet, Le Ponthieu, édit. Gérard Bacquet, imp. Paillart, Abbeville, , 534 p..
- René De Belleval, Les fiefs et les Seigneuries du Ponthieu et du Vimeu, Dumoulin, Paris,
Notes et références modifier
Notes modifier
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Saint Mauguille est un moine irlandais, disciple de saint Fursy, il se retira à Monstrelet.
- Campenard est un terme picard désignant le clocher-mur d’une église percé d’une ou plusieurs baies destinées à accueillir les cloches.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes modifier
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références modifier
- « Trans80, Abbeville »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur trans80.hautsdefrance.fr.
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de la Fontaine Riante ( E5500700) » (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Boufflers et Bernaville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bernaville » (commune de Bernaville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bernaville » (commune de Bernaville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 147 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 733.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 733.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 408.
- Pouillé de 1689 (f°84).
- Stèle commémorative photographiée à consulter sur Commons.
- Liste détaillée des victimes.
- Magali Mustioli-Herce, « Jean-Claude Ricart, maire de Boufflers, est décédé », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Natif du Boisle, village au nord-est d’Abbeville (Somme), à la frontière avec le Pas-de-Calais, Jean-Claude Ricart s’est investi dans la vie municipale de Boufflers, village voisin, lorsqu’il s’y est installé. Il a d’abord été premier adjoint, aux côtés de l’ancien maire Jocelyn Duvauchelle, avant de faire sécession lors de la campagne municipale de 2014 et de remporter l’élection ».
- Alexandra Mauviel, « Vincent Mailly, élu maire de Boufflers : À la suite du décès du maire Jean-Claude Ricart, en août, des élections complémentaires ont été organisées. Ce 9 octobre, le nouvel édile a été élu, comme ses deux adjoints », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « De premier adjoint, Vincent Mailly a glissé sur le siège de maire de Boufflers (et de conseiller communautaire par la même occasion), une commune de 120 habitants, située au nord d’Abbeville, à la limite du Pas-de-Calais. Vincent Mailly, élu à l’unanimité ce mardi 9 octobre (onze voix sur onze), assurait déjà l’intérim depuis le décès soudain de Jean-Claude Ricart (élu en 2014), en août ».
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Boufflers, un repas et des projets », Le Courrier picard, Abbeville et sa région, .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Gérard Bacquet, Le Ponthieu, éditions Paillard, Abbeville, 1979.