Georges Bizet

compositeur français
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Alexandre-César-Léopold Bizet, plus connu sous le nom de Georges Bizet, est un compositeur français né le à Paris et mort le à Bougival[1] (Seine-et-Oise). Il est un des compositeurs de la période romantique. Il est surtout connu pour ses opéras, dont le très populaire Carmen, et ses suites orchestrales, créés sur une courte période, puisqu'il meurt prématurément à l'âge de 36 ans.

Georges Bizet
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait par Étienne Carjat.
Nom de naissance Alexandre-César-Léopold Bizet
Naissance
Ancien 2e arrondissement de Paris, France
Décès (à 36 ans)
Bougival
Activité principale compositeur
Style musique romantique
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Antoine François Marmontel
Ascendants Adolphe Amand Bizet et Aimée Léopoldine Joséphine Delsarte (parents)
Conjoint Geneviève Halévy
Descendants Jacques Bizet
Famille Jacques Fromental Halévy (beau-père), Magdeleine Real del Sarte (cousine germaine)
Récompenses Prix de Rome
Distinctions honorifiques chevalier de la Légion d'honneur
Signature de Georges Bizet

Œuvres principales

Biographie

Musicien surdoué

 
Acte de baptême de Georges Bizet en date du en l'église Notre-Dame-de-Lorette de Paris.
 
26, rue de la Tour d'Auvergne à Paris.

Alexandre César Léopold Bizet est né le au 26 rue de La Tour-d'Auvergne à Paris (ancien 2e arrondissement)[2]. Son père, Adolphe Armand Bizet, d'abord installé comme coiffeur et perruquier, s'est reconverti dans l'enseignement du chant en 1837[3]. Sa mère, Aimée Marie Louise Léopoldine Joséphine Delsarte, pianiste, lui enseigne les premiers rudiments de l'instrument[4].

Son oncle François Delsarte, professeur de chant, spécialiste de Gluck, est célèbre dans l'Europe entière. L'opéra et le piano marquent donc d'emblée de leur empreinte le destin du jeune homme[5].

L'enfant est baptisé sous le prénom Georges le en l'église Notre-Dame-de-Lorette à Paris, changement de prénom qui lui vaudra confusions et polémiques[6] ; son parrain est Philippe Louis Brulley de la Brunière et sa marraine est Hyppolite Sidonie Daspres[7].

Georges, fils unique, montre très tôt des dons pour la musique et entre au Conservatoire de Paris à l'âge de neuf ans, dans la classe de piano d'Antoine François Marmontel. Il y obtiendra un premier prix de piano en 1851, puis un second prix en 1852[8]. La même année, il entre dans la classe d'orgue de François Benoist.

En 1853, il entre dans la classe de composition de Fromental Halévy, auteur de nombreux opéras (dont La Juive) et qui a compté Charles Gounod parmi ses élèves. Le jeune Bizet obtient un premier prix d'orgue et de fugue en 1854, puis un second prix en 1855. Il travaille également avec Pierre Zimmermann, le prédécesseur de Marmontel au Conservatoire.

À l'automne 1855, âgé d'à peine dix-sept ans, il compose en un mois sa première symphonie, en ut majeur, œuvre d'une grande vivacité, inspirée par la Première Symphonie de Gounod, dont il vient de publier une version pour piano à quatre mains.

Sa symphonie en ut n'a été redécouverte qu'en 1933 dans les archives du Conservatoire de Paris et n'a été créée que deux ans plus tard à Bâle[9],[10]. En 1857, son opérette Le Docteur Miracle, créée le , remporte le premier prix du concours d'opérette.

En 1857, à l'âge de dix-neuf ans, il remporte avec sa cantate Clovis et Clotilde le prix de Rome de composition musicale, prestigieux tremplin à cette époque pour une carrière de compositeur et dont la récompense est un séjour de trois ans à la villa Médicis[11].

Ce séjour en Italie loin de sa famille a une importance considérable dans la vie du jeune musicien, qui découvre le bonheur d'être libre, la beauté de Rome et de la nature qui l'entoure. Ce séjour heureux lui permet de s'épanouir et de s'affranchir des règles strictes imposées par l'école et par sa mère. Selon l'association Les Amis de Georges Bizet, « Le Bizet de Carmen est né en Italie. »

Pendant son séjour à l'Académie de France à Rome, il effectue les « envois » ordinaires :

  • un opéra-bouffe en deux actes (1858-1859), Don Procopio, sur un livret de Carlo Cambiaggio ;
  • une ouverture (1861), La Chasse d'Ossian ;
  • un opéra-comique en un acte (1862), La Guzla de l'émir, sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré.

Vie matérielle et familiale difficile

 
Caricature par Henri Meyer publiée dans Diogène[12] (1867).

De retour en France, il se consacre à l'enseignement et à la composition. Il a à peine 25 ans, quand, en 1863, Léon Carvalho lui commande Les Pêcheurs de perles, sur un livret de Carré et Cormon, pour le Théâtre-Lyrique.

Berlioz, qui dit avoir apprécié « un nombre considérable de beaux morceaux expressifs pleins de feux et d'un riche coloris », en donne une critique très favorable dans le Journal des débats du . Cette œuvre est donc un succès encourageant pour le jeune compositeur et connaîtra dix-huit représentations.

Pour honorer une commande, il compose en 1866 et fait jouer en 1867 La Jolie Fille de Perth, opéra en 4 actes sur un livret médiocre de J. H. V. de Saint-Georges et de J. Adenis, librement adapté du roman homonyme de Walter Scott.

 
Plaque au 22 rue de Douai (hôtel Halévy) où Bizet débuta la composition de Carmen.

Il épouse le Geneviève Halévy, fille de son professeur de composition, Fromental Halévy, mort sept ans plus tôt, et de Léonie Rodrigues-Henriques. Le jeune compositeur a 30 ans et la jeune femme vingt ans. Il entre ainsi par son mariage dans la famille Halévy, une grande famille juive, qui compte à cette époque dans la société française. Son beau-père avait été membre de l'Institut et secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts, tandis que Ludovic Halévy, le librettiste de talent qui composera, avec Henri Meilhac, le livret de Carmen, est le cousin germain de Geneviève.

Le jeune couple s'installe dans un hôtel particulier 22, rue de Douai au sein de la Nouvelle Athènes[13] à Paris. Sa jeune épouse lui donne un fils, Jacques (1872-1922), qui comptera parmi les meilleurs amis de jeunesse de Proust.

Il réalise de nombreuses transcriptions pour piano d'œuvres lyriques à la mode pour le compte des éditeurs Choudens et Heugel. Pendant la guerre de 1870, il s'engage dans la Garde nationale, puis part pour Libourne. Il revient au Vésinet, auprès de son père, puis en 1871 à Paris, après la Commune. La même année, il tire une Petite suite d’orchestre, de ses Jeux d'enfants, pour piano à quatre mains. Elle sera créée le , au théâtre de l'Odéon, par Édouard Colonne. Djamileh est jouée la même année à l'Opéra-Comique mais est arrêtée après onze représentations[14].

Pour la pièce de théâtre L'Arlésienne d'Alphonse Daudet, il compose une musique de scène ; mais l'œuvre, jouée au théâtre du Vaudeville le , est retirée de l'affiche après vingt représentations. Bizet extrait de sa musique une suite orchestrale qui, créée le mois suivant aux Concerts Pasdeloup, remportera un succès qui ne s'est jamais démenti depuis. Il l'adapte également pour piano à quatre mains. Patrie, pour orchestre est jouée fin 1872, par les Concerts Pasdeloup au cirque d'Hiver.

À l'image d'un Rossini, Bizet imaginait une vie matérielle confortable, une « vie de rentier », grâce à quelques succès rapides à l'Opéra-Comique qui ne se produisirent jamais. Les Pêcheurs de perles, La Jolie Fille de Perth, Djamileh, L'Arlésienne n'ont pas été de grands succès couronnés de nombreuses représentations. Sa vie a été dévorée par les travaux alimentaires pour les éditeurs et par les leçons de piano. « Je travaille à me crever… » — « Je mène une existence insensée… », écrit-il dans ses lettres.

Sa vie familiale n'est pas plus heureuse. Il ne peut pas partager ses difficultés et ses soucis avec sa jeune épouse Geneviève, nerveusement fragile et dont la coquetterie lui aurait inspiré l'héroïne de Carmen, selon le témoignage de son cousin Louis Ganderax[15]. Le bonheur initial de leur mariage ne dure pas et, en janvier 1874, Geneviève le quitte pour aller vivre chez son cousin Ludovic Halévy, mais elle regagne le domicile conjugal six mois plus tard[16]. Il y a alors des rumeurs de liaison entre lui et la cantatrice principale Célestine Galli-Marié, tandis que sa femme avait une liaison avec le pianiste Élie Delaborde[17],[18]. Son fils Jacques n'aura que trois ans à sa mort.

Carmen, mort de Bizet

 
La maison de Bizet à Bougival (1900).
 
Plaque commémorative sur la maison de Bizet à Bougival.

En 1875, il s'installe dans le petit village de Bougival pour terminer l'orchestration de Carmen et honorer cette nouvelle commande de l'Opéra-Comique qui voulait « une petite chose facile et gaie, dans le goût de notre public avec, surtout, une fin heureuse » (cité par les Amis de Georges Bizet). Le musicien appréciait le calme du site au bord de la Seine.

Il faudra toute la ténacité de Bizet et de Ludovic Halévy, son librettiste, pour convaincre le directeur de l'Opéra-Comique d'accepter cet opéra si différent de ses aspirations.

Après trois mois de travail sans répit et 1 200 pages de partition, Carmen, son chef-d'œuvre, est prêt. Son livret est signé par Henri Meilhac et Ludovic Halévy qui ont déjà écrit les livrets des plus célèbres opéras-bouffes de Jacques Offenbach : La Belle Hélène, La Vie parisienne et La Périchole.

Bizet assiste à toutes les répétitions, qui se révèlent épuisantes : il se heurte aux chanteurs qui n'ont pas l'habitude de bouger en scène et de jouer leurs personnages avec le naturel que Bizet attend d'eux, aux musiciens qui trouvent cet opéra trop difficile et toujours à la mauvaise humeur du directeur, exaspéré par le thème de la pièce qu'il trouve indécent.

 
Tombe de Bizet au cimetière du Père-Lachaise.

Le , il est fait chevalier de la Légion d'honneur, le jour de la première de Carmen qui se révèle être un désastre. Les musiciens et les choristes sont médiocres, les changements de décor prennent un temps considérable si bien que la salle se vide peu à peu. Le public et la critique sont scandalisés par cette histoire sulfureuse, que la presse du lendemain condamne au nom de la morale. Bizet en est bouleversé.

Il contracte une angine, mais il décide, contre tous les avis, de se réfugier dans sa maison de Bougival.

Le , il se baigne dans l'eau glacée de la Seine et est pris dès le lendemain d'une crise aiguë de rhumatisme articulaire. Lors d'une représentation, Bizet a une rupture d’anévrisme au moment où Célestine Galli-Marié, chantant avec le « trio des cartes » au troisième acte, retournait

« […] la carte impitoyable qui dit toujours : la mort[19] ! »

Il meurt d'un infarctus à Bougival dans la nuit du 2 au , à l'âge de 36 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 68). Sur son lit de mort, il révèle à son épouse que Jean Reiter, l'enfant de leur bonne, est de lui, et non de son père, et fait promettre à Geneviève d'en prendre soin, et de garder la bonne à son service[20].

Le est inauguré le tombeau érigé par l'architecte de l'Opéra Charles Garnier : un sarcophage recouvert d'un toit en bâtière est taillé dans la pierre rouge jurassienne de Sampans ; une stèle en forme de pyramide tronquée est ornée d'une lyre de bronze symbolisant son art, enlacée par une couronne de lauriers[21]. Cette stèle portait le buste du compositeur[22] qui est volé avec cinq autres en . Retrouvé, il est depuis détenu par la conservation du cimetière[23].

Grâce à l'action de Jorge Chaminé, soutenu par des artistes comme Teresa Berganza et Plácido Domingo, une campagne de financement participatif est lancée en 2017 pour la sauvegarde de la maison de Bizet à Bougival, et la création du Centre européen de musique[24].

Gloire de Carmen

 
Carmen et Don José.

Le succès extraordinaire de Carmen tient à sa musique, « archétype de ce qui caractérise l'esprit et le style si particulier de la musique française : clarté, sonorités limpides, élégance diaphane, suggestion, articulation, lisibilité[25]... » Il tient également à la très grande unité entre le livret et la musique, entre la dramaturgie et le chant.

« Le premier coup de cymbales de l'ouverture contient toute la fulgurance d'un rayon de soleil acéré mais il fait luire aussi la pointe menaçante d'un couteau brandi. Le ton est donné. L'urgence est là. Elle conduit d'une façon implacable à la finalité de l'ouvrage, la fatalité de la mort[26]. »

C'est, de son propre aveu, en s’inspirant du rythme et de la mélodie de la habanera El Arreglito de Sebastián Iradier que Bizet a composé, en 1875, L’amour est un oiseau rebelle. Éditée en 1863 dans un recueil intitulé Fleurs d'Espagne, El Arreglito, ou le « petit arrangement » en français de Sebastián Iradier détient de nombreux points communs avec le célèbre air de Bizet, écrit douze ans plus tard[27]...

Son opéra Carmen, adapté de la nouvelle de Prosper Mérimée, est l'une des œuvres du répertoire les plus jouées et les plus enregistrées dans le monde. L'échec de l'œuvre lors de ses premières représentations tient principalement au rejet du sujet par le public de l'époque. Carmen est une femme sulfureuse, sans attaches, sans respect pour l'ordre établi, passant d'amant en amant, ayant pour seule morale et pour seules règles, sa liberté et son bon plaisir.

La critique musicale n'est, parfois, pas tendre non plus à l'époque. Le journal Le Gaulois écrit : « Monsieur Bizet appartient à l'école du civet sans lièvre ; il remplace par un talent énorme et une érudition complète, la sève mélodique ! »

Pour Camille du Locle, directeur de l'Opéra-Comique, « C'est de la musique cochinchinoise ; on n'y comprend rien[19] ! »

Mais en Europe, après la mort de Bizet, la carrière de Carmen sera rapide. Le premier triomphe a lieu à Vienne dès le mois d'. Johannes Brahms, enthousiaste, assiste à vingt représentations. Richard Wagner et Friedrich Nietzsche furent, entre autres, des admirateurs de l'œuvre dont Tchaïkovski disait que « d'ici dix ans, Carmen serait l'opéra le plus célèbre de toute la planète[28]. » La reine Victoria demande une représentation spéciale, ainsi que le tsar Alexandre II[29].

Il a fallu que Carmen connaisse le succès dans le monde entier et notamment aux États-Unis et en Russie pour que l'Opéra-Comique mette à nouveau à son répertoire cette œuvre :

« Une histoire pure et limpide comme celle d'une tragédie antique, qui commence dans la naïveté d'une carte postale et s'achève dans le sang. »

— Jean-François Sivadier, metteur en scène

Œuvres

Georges Bizet laisse environ 120 œuvres musicales. Pour la postérité, son nom reste associé à l'opéra Carmen, l'un des piliers du répertoire lyrique français et international ; à la suite d'orchestre L'Arlésienne, connue pour le thème de La Marche des rois et Li chevau frus, une chanson provençale du Moyen Âge ; à la symphonie en ut majeur composée à l'âge de 17 ans et Jeux d'enfants.

Lyrique

Musique pour orchestre

Musique pour piano

  • Grande Valse de concert en mi bémol (1854)
  • Nocturne en fa majeur (1854)
  • Trois esquisses musicales (1858)
  • Chants du Rhin (1865)
  • Variations chromatiques de concert (1868)
  • Nocturne en ré majeur (1868)
  • Jeux d'enfants, douze pièces pour duo ou piano à quatre mains (1871)
  • Thème brillant
  • Valse en do majeur
  • Quatre Préludes
  • Caprice en do mineur
  • Caprice en do majeur
  • L'Arlésienne : Suite n° 1 et Suite n° 2
  • Magasin des familles
  • Venise
  • Romance sans paroles
  • Chasse fantastique
  • Marine

Musique chorale

  • Valse en sol majeur, pour chœur mixte et orchestre (1855)
  • La chanson du rouet, pour voix solo et chœur mixte (1857)
  • Clovis et Clotilde, cantate (1857)
  • Te Deum, pour soprano, ténor, chœur mixte et orchestre (1858)
  • Vasco de Gama, ode-symphonie (1859-60)
  • La mort s'avance, pour chœur mixte et orchestre (1869)

Mélodies et arrangements

 
Manuscrit de Sérénade, 1874.
  • Feuilles d'album, six chansons (1866) :
  • Chants des Pyrénées, six chansons folkloriques (1867) :
    • Connaissez vous ma bergère
    • De mes brebis la plus charmante
    • La haute montagne
    • Là-haut sur la montagne
    • Mon doux ami
    • Rossignolet
  • Ouvre ton cœur (1860 ou 1873), probablement sur une poésie de Louis Michel James Lacour Delâtre (1815 - 1893)
  • Vieille chanson (1865), sur une poésie de Charles-Hubert Millevoye
  • Après l'hiver (1866), Adieu de l'hôtesse arabe (1866), La Coccinelle (1868), La Chanson du fou (1868) et ô, quand je dors (1870), sur des poésies de Victor Hugo
  • Douce mer (1866), sur une poésie de Alphonse de Lamartine
  • L'esprit saint (1869), (2 versions), sur une poésie anonyme
  • Ma vie a son secret (1868), sur une poésie de Félix Arvers
  • Berceuse sur un vieil air (1868), sur une poésie de Marceline Desbordes-Valmore
  • Rêve de la bien-aimée (1868), sur une poésie de Louis de Courmont
  • Pastorale (1868), sur une poésie de Jean-François Regnard
  • Chanson d'avril (1870), sur une poésie de Louis-Hyacinthe Bouilhet
  • Chant d'amour (1870), sur un poème d'Alphonse de Lamartine
  • Absence (1870), (2 versions), sur une poésie de Théophile Gautier
  • Tarentelle (1872), sur une poésie de Édouard Pailleron
  • Vous ne priez pas (1872), (2 versions), sur une poésie de Casimir Delavigne
  • Aubade (1873), sur l'air de Lovelace, extrait de l'acte 1 de son opéra-comique Clarisse Harlowe, nouveau texte de Paul Ferrier
  • Aimons rêvons (1873), sur un extrait de son opéra La Coupe du roi de Thulé, nouveau texte de Paul Ferrier
  • Conte (1873 ?), sur un extrait de l'acte 2 de son opéra-comique Grisélidis, nouveau texte de Paul Ferrier
  • La Chanson de la rose (1873 ?), arrangement sur une œuvre de Bizet non identifiée, texte de Jules Barbier
  • La Nuit (1873), sur un air extrait de son opéra-comique Clarisse Harlowe, nouveau texte de Paul Ferrier
  • La Sirène (1873), sur l'air de La Sirène extrait de l'acte 2 de son opéra La Coupe du roi de Thulé, nouveau texte de Catulle Mendès
  • N'oublions pas (1873 ?), probablement composé à partir de l'air de Paddock, extrait de l'acte 1 de son opéra La Coupe du roi de Thulé, nouveau texte de Jules Barbier
  • Pourquoi pleurer ? (1873), sur un air composé pour Noé, opéra-comique de Fromental Halévy, texte de Henri de Saint Georges
  • Qui donc t'aimeras mieux (1873), sur un air composé pour Noé, opéra-comique de Fromental Halévy, texte de Henri de Saint Georges
  • Si vous aimez (1873), sur un extrait de l'acte 1 de son opéra-comique Clarisse Harlowe, nouveau texte de Philippe Gille
  • Voyage (1873), sur un duo, extrait de l'acte 2 de son opéra-comique Clarisse Harlowe, nouveau texte de Philippe Gille
  • Le Doute (1873), sur un extrait de l'andante de la sa symphonie op. 2, texte de Paul Ferrier
  • L'abandonnée (1873), (2 versions), composé à partir d'un extrait de son opéra-comique Grisélidis sur des textes de Philippe Gille ou Catulle Mendès
  • Si vous aimez (1873 ?), sur un extrait de l'acte 1 de l'opéra-comique Clarisse Harlowe, nouveau texte de Philippe Gille
  • Le Gascon (1873 ?), (2 versions), sur un air extrait de l'acte 2 de son opéra-comique Grisélidis, nouveau texte de catulle Mendès
  • Pastel (1874), (2 versions), texte de Philippe Gille

Écrits

  • Lettres à un ami, 1865-1872[31]

Discographie sélective

Œuvres pour piano

  • Premier Nocturne, Variations chromatiques - Glen Gould (1973, 1 CD Columbia)
  • Intégrale de l'œuvre pour piano seul - Setrak (1996, 2 CD Harmonia Mundi HMA 1905223-24)
  • Chants du Rhin - Jean-Marc Luisada (1999, 1 CD RCA + Fauré : Nocturne)
  • Intégrale de l'œuvre pour piano seul - Julia Severus (2008 - 2009, 2 CD Naxos)

Musique orchestrale

Les disques regroupent en général les suites de Carmen et de l’Arlésienne, parfois la Petite suite (Jeux d'enfants) et dans certains cas, la Symphonie en ut.

  • Suites de Carmen no 1 & 2, Suites de l'Arlésienne no 1 & 2 - Orchestre des Concerts Lamoureux, dir. Igor Markevitch (, Philips Silver Line 420 863-2)
  • Suites de l'Arlésienne no 1 & 2, Symphonie en ut - Royal Symphonic Orchestra, Orchestre National de la Radiodiffusion Française (Symphonie), dir. Sir Thomas Beecham (1956 & 1959, EMI 5 67231 2)
  • Suite de Carmen, Petite Suite d'orchestre (Jeux d'enfants), Suites de l'Arlésienne no 1 & 2 - Orchestre de la Bastille, dir. Chung Myung-whun (, DG 471 736-2)
  • Symphonie en ut, Petite Suite d'orchestre, Suite de La Jolie Fille de Perth - Orchestre de la Suisse romande, dir. Ernest Ansermet (Decca 433 721-2)
  • Symphonie "Roma" ; Marche funèbre ; Ouverture en la ; Ouverture « Patrie », op. 19 ; Petite suite, op. 22 ; Esquisse : Les quatre coins - RTE National Symphony Orchestra, dir. Jean-Luc Tingaud (Naxos 8.573344)

Opéra

Hommages

« Aujourd'hui encore en France, on sait comprendre, deviner ces hommes rares et rarement satisfaits dont l'esprit est trop vaste pour ne pas se sentir à l'étroit dans n'importe quel patriotisme, qui savent aimer le sud au nord et le nord au sud, — ces médi-terranéens-nés, ces bons européens . — C'est pour eux que Bizet a composé sa musique, Bizet, le dernier génie qui ait su découvrir une beauté et une séduction nouvelles, qui ait gagné à la musique un fragment du sud »

— Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal (1886), Œuvres Philosophiques complètes, Gallimard 1971, p. 176.

« Enfin Patrie ! ouverture de Bizet. Comme nous sommes cultivés ! Il avait trente-cinq ans lorsqu'il écrivit cette œuvre, une œuvre longue et très dramatique, — je voudrais que vous entendiez comme ce petit bonhomme se fait héroïque… Écco ! Où peut on trouver nourriture plus substantielle… »

— Nietzsche, lettre à Peter Gast datée du 2 décembre 1888.

Le Conservatoire à rayonnement communal du 20e arrondissement de Paris porte son nom[32]. Dans le 16e arrondissement, la rue Georges-Bizet porte son nom.

Une place à Anderlecht (Bruxelles) porte son nom.

Éric-Emmanuel Schmitt rend hommage à Georges Bizet dans le spectacle musical Le Mystère Bizet.

Un prix Georges Bizet est créé au début du XXe siècle par Geneviève Halévy, son ancienne épouse[33]. Destiné à un compositeur âgé de moins de 40 ans, il est décerné pour la première fois en 1931[34]. Ce prix est ensuite remis par l'Académie des beaux-arts[35].

Décorations

Références

  1. Mairie de Bougival, « Acte de décès n°47 du 3/6/1875 photo 168/401 2MIEC51 », sur AD Yvelines (consulté le ) : « décès de Mr Léopold Georges Bizet, 37 a, compositeur de musique, chevalier de la Légion d'honneur, né à Paris, décédé aujourd'hui à 2h du matin, rue de Mesme n° 5, fils de Mr Adolphe Armand Bizet compositeur de musique, 65 a et Mme Aimée Delsarte +, époux de dame Raphaelle Geneviève Halevy, 26 a. »
  2. État civil reconstitué de Paris, Archives de Paris.
  3. Lacombe 2000, p. 34.
  4. Lacombe 2000, p. 17.
  5. Lacombe 2000, p. 27.
  6. Lacombe 2000, p. 18.
  7. Acte de baptême no 37 de l'année 1840, registre paroissial de l'église Notre-Dame-de-Lorette.
  8. Frédéric Robert, Georges Bizet : l'homme et son œuvre : liste complète des œuvres, discographie, Paris, Éditions Slatkine, , 190 p. (ISBN 2-05-000195-9, lire en ligne), p. 21, consulté le 8 mai 2011.
  9. « Encyclopédie Larousse en ligne - Georges Bizet, Symphonie en ut majeur (2e mouvement, andante) », sur Larousse.fr (consulté le ).
  10. « Symphonie en ut majeur (Georges Bizet) / Œuvres / Accueil », sur bruzanemediabase.com (consulté le ).
  11. L'Académie de France à Rome, que Napoléon Bonaparte avait transférée à la villa Médicis, accueillait de jeunes artistes pour leur permettre de se perfectionner dans leur art et leur demandait en retour de réaliser des travaux annuels envoyés et jugés à Paris. Ces travaux étaient appelés les « envois de Rome ».
  12. Hebdomadaire français publié en 1867-1868.
  13. Bruno Centorame, Béatrice de Andia, La nouvelle Athènes, haut lieu du Romantisme, Action Artistique Ville Paris, , p. 264.
  14. (en) Winton Dean, Georges Bizet : His Life and Work, 1965, j.m. dent & sons, p. 97.
  15. Caroline Weber, p. 124.
  16. Caroline Weber, p. 144-145.
  17. Caroline Weber, p. 149.
  18. (en) Barbara Kendall-Davies, The Life and Work of Pauline Viardot Garcia : The Years of Grace, vol. 2, Cambridge Scholars Publishing, (lire en ligne).
  19. a et b Alexis Payne, Grands opéras du répertoire, Fayard, 1979, p. 73.
  20. Caroline Weber, p. 151.
  21. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche Midi, , p. 231.
  22. Photo de la stèle avec son buste
  23. Philippe Landru, Bizet Georges (Alexandre César Léopold Bizet : 1838-1875), Père-Lachaise - 68e division, sur landrucimetieres, 15 février 2008.
  24. « Carmen », sur dartagnans.fr (consulté le ).
  25. J.-C. Casadesus, « C'est un fait, Carmen est devenue un mythe. »
  26. J.-C. Casadesus, idem. Voir : Lettres de Georges Bizet 1850-1875, Calmann-Lévy, , p. 312.
  27. « L'Amour est un oiseau rebelle... et Georges Bizet un copieur ? », sur France Musique, (consulté le )
  28. Cité par Les Amis de Georges Bizet.
  29. Caroline Weber, p. 152.
  30. Paul Pittion-II 1960, p. 209.
  31. Voir sur gutenberg.org.
  32. « Conservatoire Municipal Georges Bizet », sur Mairie de Paris.
  33. Chantal Bischoff, Geneviève Straus : trilogie d'une égérie, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-13338-8, lire en ligne)
  34. Frédéric Robert, Georges Bizet, l'homme et son œuvre, Slatkine, (ISBN 978-2-05-000195-4, lire en ligne)
  35. « L'Académie des beaux-arts attribue ses grands prix de musique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  36. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes

Bases de données et dictionnaires