Alain Forner

personnalité politique française

Alain Forner (né le à Bône en Algérie française et décédé le dans le 5e arrondissement de Paris)[1] est secrétaire national de l'Union des étudiants communistes de France, de 1962 à 1964.

Alain Forner
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Alain Joseph Marie FornerVoir et modifier les données sur Wikidata
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Étudiant à Paris, il participe en 1956-1957 à la re-création de l'Union des étudiants communistes de France (UECF). Il est alors âgé de 17 ans et demi[2]. Il se syndique et milite à l'UNEF au G.E.H (Groupe des étudiants d'Histoire)[3]. Membre du secteur Lettres de l'organisation étudiante l'Union des étudiants communistes, Alain Forner est élu en 1958 au Bureau national de cette organisation. Il y est réélu en 1959, et devient en , le numéro 2, en tant secrétaire général adjoint[4]Il est secrétaire général de l'Union des étudiants communistes de France à partir du 5e Congrès de l'UEC tenu à la fin du mois de à Arcueil[5].

Leader de la tendance dite « italienne » en référence à l'ouverture du Parti communiste italien, par rapport au stalinisme du PCF, il est réélu secrétaire national de l'UEC au Congrès de mars 1963, tenu à Châtillon. Il quittait cette fonction l'année suivante, lors du VIIe Congrès[6], tenu du 5 au , à Palaiseau, remplacé par Pierre Kahn, qui appartenait au même courant de pensée[7].

Forner demeurait néanmoins membre du Comité national[8] à la suite du VIIe Congrès jusqu'en 1965, date à laquelle l'UEC était « reprise en main » par le PCF.

En mai 68, il se situait dans le mouvement général de contestation, participant à la nuit des barricades, et comme nombre[9] de ses anciens camarades de l'UEC du début des années 1960, il était opposé à l'attitude adoptée par le PCF lors des « événements ».

Enseignant, il fut un temps assistant d'histoire à l'Université Paris 1, avant de refuser ce poste et de partir pour l'Amérique latine[10]. Revenant en France, il rompit avec sa famille[10], et se suicida en .

  1. Archives en ligne de Paris, 5e arrondissement, année 1973, acte de décès no 387, cote 5D 312, vue 20/31
  2. Philippe Robrieux, Notre génération communiste, p. 48. Robrieux témoigne : "il était le plus jeune du cercle" (organisation de base de l'UEC), " brun, très mince, j'appréciais d'emblée son caractère entier et net."
  3. Selon Philippe Robrieux il remportait "de magnifiques succès à la Fac des lettres, en particulier chez les non communistes et à l'UNEF", ibid. p. 218.
  4. Comptes-rendus des 2e, 3e et 4e congrès de l'UEC, dans les numéros idoines de Clarté, organe de l'UEC.
  5. L'Humanité, 30 mars 1962
  6. Clarté, mensuel de l'UECF, n° 54-février 1964, texte de l'intervention d'Alain Forner en pages centrales: "Que va décider le Congrès des étudiants communistes".
  7. Clarté, mensuel de l'UECF, n° 55-mars-avril 1964, compte rendu du VIIe Congrès et liste des membres des instances" provisoires" élues et éditorial de Pierre Kahn.
  8. Enjeu de luttes entre les tendances (ou courants) qui animaient alors l'UECF, la direction élue comprenait 23 membres issus de tous les courants: au Bureau national, Pierre Kahn, Bernard Kouchner, Yves Buin, Guy Tissier, Roland Castro, "italiens", côtoyaient les "orthodoxes" Guy Hermier, Jean-Michel Catala. Au Comité national, large instance de plus de 80 membres, siégeaient des jeunes hommes aux destins divers, tels Michel Cardoze, Pierre Goldman, Michel Jouet, Marc Kravetz, Alain Krivine, Jean-Louis Penninou, Henri Vacquin, Georges Waysand.
  9. Bien que ses auteurs affichent un point de vue unilatéral et favorable aux « Italiens », les sources les plus informées sont les livres cités en source de cette page
  10. a et b Hervé Hamon et Patrick Rotman, Générations, t. II, 1988, p. 562

Sources

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  • Hervé Hamon, Patrick Rotman : Génération, tome 1 Les années de rêve, Le Seuil, Paris 1987. (ISBN 978-2-02-009549-5)
  • Philippe Robrieux : Notre génération communiste 1953-1968, Robert Laffont, Paris, 1977.